Les immigrants dans la crise à Turin
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emilie sineauPendant des décennies, l'économie florissante de la ville de Turin a attiré des milliers d'immigrants venus du monde entier. Et la crise financière les a plongés dans un peu plus de précarité. Nous sommes partis à leur rencontre dans la capitale du Piémont.
A la sortie de la Piazza Castello. Une petite perle au cœur de Turin – bien que facile à rater, elle peut se vanter d’abriter une multitude de belles boutiques dans un cadre des plus somptueux.
Plusieurs dizaines d’étudiants et d’élèves venus de Gênes ou Milan visitent Turin chaque année pour son riche héritage culturel et son architecture à couper le souffle.
La première capitale de l’Italie en 1861, Turin se vante toujours de son héritage comme centre politique majeur en Europe.
Une exposition démontre les bénéfices apportés par le Fond européen régional de développement de la région du Piémont au cours des deux dernières décennies.
Comme beaucoup d’autres avant lui Salam est venu du Bangladesh en 2005 à la recherche d’une vie meilleure et d’une perspective de travail dans une des nombreuses industries de Turin.
Beaucoup de ces hommes ont travaillé un jour dans les usines qui entourent Turin. Alors que l’industrie de la région tombait en récession, ils ont du trouver d’autres moyens de gagner leur vie.
25 euros par jour. Travaillant de 10 à 12 heures par jour, au moins six jours par semaine, ils ramènent à la maison environ 25 euros par jour. La plupart d’entre eux ont laissé leur famille et ils enverront autant d’argent que possible dans leur pays d’origine.
San Salvario, juste à côté de la gare principale de Turin, a toujours été un quartier où les loyers ne sont pas très élevés. Le quartier a attiré différentes vagues d’immigrants, des masses venues d’Italie du Sud dans les années 50 et 60 aux immigrants d’Afrique du Nord plus récemment.
Bibo est venu à Turin à 16 ans depuis le Caire et a travaillé comme chef cuisinier pendant 9 ans. Avec tout l’argent économisé année après année, il a ouvert son premier restaurant de kebab à San Salvario, maintenant l’un des plus populaires de la ville. Il est à présent le fier propriétaire de plusieurs enseignes incluant, une boucherie, une boulangerie, un coiffeur et un autre restaurant de kebab dans l’une des rues les plus fréquentées de Turin.
Samedi matin, le marché principal de Turin sur la Piazza della Repubblica. Viande, pâtes, fromage, légumes, vêtements, accessoires et objets pour la maison pour tous ceux qui veulent acheter. Un endroit plein de couleurs, de senteurs et de bruits.
La population immigrée de Turin est principalement originaire d’Europe de l’Est, d’Afrique du Nord et d’Asie.
Bien qu’ils soient résidents depuis de nombreuses années, il est souvent très difficile d’obtenir pour eux des papiers en règle et de rester dans le pays légalement. Mon appareil photo a souvent créé des froncements de sourcils alors que je déambulais dans le marché.
Dans la partie la plus au Nord du marché, une brocante improvisée (et populaire) est aussi un autre moyen de gagner un peu de sous quand les temps sont durs.
Roberta Ricucci, sociologue à l’université de Turin a écrit un rapport pour Caritas (ONG) sur l’importance et les bénéfices apportés par les travailleurs étrangers à l’économie italienne
Photos de Greg Fonne
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Translated from Images: immigrants during the crisis in the streets of Turin