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Séville au cube: Jacinto fait des affaires avec les poubelles !
Published on May 16, 2011
Société Politique
Tout commence par une matinée comme les autres au bar, quand le chômage le contraignait à l'oisiveté. Les habitants du centre historique de Séville se lamentaient parce que la loi régionale sur le patrimoine historique de la ville imposait des nouveaux contenants pour les déchets, à mettre dehors la nuit et à rentrer dans la cour au matin. Qui allait donc s'occuper de les déplacer après le coucher et le lever du soleil ? Jacinto s'est proposé, il s'est ainsi improvisé entrepreneur et aujourd'hui son business est envié. Le voici à l'œuvre, suivi dans les rues sinueuses et vivantes de Séville par la photographe italienne Chiara Dazi .
Cette galerie photo fait parti du projet Green Europe on the Ground 2010-2011, une série de reportage réalisés par cafébabel.com sur le développement durable. Pour en savoir plus clique sur Green Europe on the Ground.
Alors que sur la place, a l'ombre des orangers parfumés, le Sévillan
moyen apprécie les tapas variadas, Jacinto a presque fini sa tournée du
soir. Il a mit les poubelles dans la rues, prêtes a être vidées par les
camions lors de leur passage nocturne, entre 23h et 6h.
Photo: © Chiara Dazi
Jacinto travaille dans tout le centre historique de Séville. Il a aussi
des clients dans le quartier de Santa Cruz, où les vitrines exposent de
nombreuses reliques, les sièges des Hermandad se remplissent de
confrères et les fidèles discutent devant l'église après la messe : il
manque peu de temps avant la Semaine Sainte.
Photo: © Chiara
Dazi
Pour l'industrie des déchets, il n'y a pas de vacances. Même pas pour
Jacinto qui se réveille à 5h du lundi au dimanche pour commencer son
tour des poubelles à 6h, et recommence le soir de 20h à 23h. Petite
pause à 9h, au comptoir du bar de son quartier, pour le premier café de
la matinée, en compagnie de son beau-frère et d'une connaissance
rencontrée sur la route.
Photo: © Chiara
Dazi
Après midi, c'est déjà l'heure de retrouver les amis pour une « caña ».
Un apéritif pour passer le temps en compagnie : sur la photo, Jacinto
avec son ami et compagnon d'aventure taurine (l'ami « banderilla »,
rencontré quand Jacinto était assistant des toreros).
Photo: © Chiara
Dazi
Jacinto réfléchit actuellement à agrandir son entreprise en offrant des
nouveaux services au porte à porte : il voudrait mettre à disposition
des copropriétés des bacs spéciaux pour le papier et le verre qu'il
récolterait gratuitement, ce qui lui permettrait de revendre ce
matériel aux entreprises de recyclage. L'entreprise de la ville, elle,
ne s'occupe pas de recyclage.
Photo: © Chiara
Dazi
L'entreprise de récolte des déchets urbains organise, à destination des
écoles, des visites guidées des centres de tri des déchets et des
parcours d'« éducation à l'écologie » : pour Jacinto il faut chercher à
augmenter la sensibilité écologique chez les plus jeunes.
Photo: © Chiara
Dazi
A 20h, alors que le shopping se poursuit dans les rues du centre ville,
Jacinto commence son travail : il a aussi quelques clients « seuls »
dans les immeubles, chez qui il passe tous les soirs pour récupérer
directement les sacs de déchets.
Photo: © Chiara
Dazi
Jacinto s'amuse à trouver toujours de nouvelles idée pour sa
publicité, comme ces mini-conteneurs portes-crayons. Le logo , dessiné
par son frère, montre les poubelles de 3 couleurs différentes et le nom
« Séville au cube », qui rappelle l'opération mathématique.
Photo: © Chiara
Dazi
Une fois que les copropriétaires se sont mis d'accord pour confier à
Jacinto la tâche de s'occuper du conteneur, les administrateurs de la
copropriété lui confient les clés de la porte. Un paquet de clés dans la
poche du gilet, désormais Jacinto les reconnaît toutes. Sur la photo :
un cadre avec la Giralda dans l'entrée d'un des immeubles du centre
ville.
Foto: © Chiara
Dazi
50 euros par mois pour un conteneur par immeuble. 70 euros pour deux
conteneurs. Pour quelques centimes par jour par appartement, les
habitants sont déchargés d'une responsabilité quotidienne.
Foto: © Chiara
Dazi
Une des ruelles du quartier San Lorenzo dans le centre historique de
Séville, Jacinto habite avec sa mère dans une maison qui revit avec la
présence du fils comme, souvent, des neveux. Sur la photo : Jacinto
rentre pour le dîner vers 22.30 après sa promenade du soir en
bicyclette.
Foto: © Chiara
Dazi
Entraînement nocturne des costaleros pour la Semaine Sainte : ils
s'exercent à transporter les pasos avec les images sacrées à travers les
rues du centre ville.
Foto: © Chiara
Dazi
Avec la religion, les taureaux sont un des piliers de la société
sévillane : Jacinto est aussi passionné de corrida.
Foto: © Chiara
Dazi
Le parcours par le centre passe aussi près de la nouvelle
attraction architecturale de Séville, surnommée « setas » (champignons), très critiquée pour son coût exorbitant .
Le soleil commence à descendre et Jacinto finit cette promenade
matinale. Une autre tartine de pain grillé et c'est reparti.
Foto: © Chiara
Dazi
Translated from Siviglia al cubo: Jacinto fa affari coi bidoni!
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