Alexander Ač : la recherche de la bonne atmosphère
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Adrien SouchetÀ Prague, le Czech Globe Institute travaille sans relâche pour présenter, au public, les résultats de ses recherches sur le changement climatique. Nous avons parlé à Alexander Ač, un activiste qui défend le besoin de changer la façon dont nous vivons et dont le travail comprend la traduction, dans sa langue maternelle, de contenus éducatifs sur le changement climatique.
Alexander Ač est le genre d'activiste qui parle beaucoup mais qui est convaincu que vous ne le retrouverez pas dans un espace public avec un mégaphone à la main. Ce ne serait pas lui.
Il gère un blog bilingue, répond aux questions des journalistes, et donne des conférences dans des écoles et pour Greenpeace. En d'autres termes, il passe sa vie à répéter constamment les raisons pour lesquelles il est si important de limiter le changement climatique à venir.
La meilleure façon pour les gens d'apprendre à se sentir concernés par leur planète est d'être responsables de l'environnement de leur proche voisinage. En tant que chercheur pour le Czech Globe Institute, le scientifique de 35 ans croit fermement à cette logique. Alexander a choisi une carrière universitaire au lieu d'un activisme écologique « à la dure » à cause du besoin de développer les connaissances, les discussions et les explications systématiques en lien avec l'état catastrophique dans lequel se trouve actuellement notre planète.
« La première chose dont je rêve est que chacun commence à se préoccuper du changement climatique, explique-t-il. Lorsque vous acquérez des connaissances sur le sujet, vous pouvez trouver ensuite comment faire de votre mieux pour freiner le changement climatique. » C'est pourquoi, après avoir étudié l'écologie à Košice en Slovaquie, il a débuté ses recherches dans le domaine de l'environnement dans la capitale tchèque : Prague. Selon Alexander, bien que l'étude du changement climatique est importante, la diffusion des résultats et des découvertes de sa recherche en est d'autant plus bénéfique.
En gardant cela à l'esprit, Alexander ne reste pas dans sa tour d'ivoire au Czech Globe Institute. Le centre d'étude sur le changement climatique basé à Brno a pour but de « développer des infrastructures de recherche permettant de mener une recherche compréhensive sur l'enjeu qu'est le changement climatique ».
En collaboration avec un collègue, Alexander a traduit, dans sa langue maternelle, un guide sur le changement climatique à l'échelle mondiale afin de produire une simple FAQ sur le climat accessible à un vaste public tchèque. Il souligne que « la première chose à faire est de mesurer la gravité du problème auquel le monde entier fait face, tout le reste viendra naturellement ».
Environ huit personnes interrogées sur dix (86 %) en République tchèque affirment que le changement climatique est un problème grave et 61 % le considèrent « très grave ». Le dernier baromètre européen des statistiques a démontré des résultats similaires en Slovaquie.
Alexander Ač participera aux débats sur le climat de la COP21 « au cours des trois derniers jours ». Je lui ai demandé ce qu'il attendait d'une conférence qui est, pour beaucoup de ses collègues, le plus grand espoir de changement du statu quo. Il reste sceptique. Ce qu'il en attend ? « Pas grand chose. Parce qu'aucune des négociations sur ce sujet, dont nous avons été témoins ces 25 dernières années, n'ont apporté de changement significatif ».
« Aucun doute que des discours importants seront prononcés mais ces promesses resteront toujours dans l'ombre de la réalité. Ainsi, les dirigeants affirmeront leur intention de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais tout mécanisme mis en oeuvre pour y parvenir sera moins percutant. Ce n'est pas uniquement la faute des politiciens. La faute est partagée par nous tous. »
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Cet article fait partie d'un projet intitulé #21faces qui propose de faire le portrait de 21 jeunes écolos innovants à travers l'Europe pendant la COP21, la grande Conférence mondiale sur le climat organisée à Paris.
Translated from Alexander Ač: Keeping climate change in Czech