Sarkozy et Merkel : les retrouvailles
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Après la présidence française de l'UE, on déplorait le « divorce » du couple franco-allemand. L’ambiance a changé : les deux dirigeants étaient réunis le 10 mai 2009 à Berlin en vue des élections européennes. Sans l’ombre d’une mésentente.
Défendre une vision commune de l'Europe : tel était le but de ce meeting de campagne. A moins de quatre semaines des élections européennes, la réunion politique qui a eu lieu près de Postdamer Platz de Berlin, symbole de la réunification allemande, a également signé le retour en force de l'axe franco-allemand qu’on avait déjà pu percevoir au G20 de Londres. Du traité de Lisbonne à la poursuite de l'élargissement de l’UE, les déclarations des dirigeants convergent parfaitement. Sur la question de l'adhésion turque, Sarkozy et Merkel ont renouvelé leur opposition et appelé à un « partenariat privilégié ». La question du traité de Lisbonne, que la Tchéquie et l’Irlande doivent encore signés, a été également abordée. Angela Merkel a accusé les « eurosceptiques », visant principalement les oppositions naissantes des conservateurs britanniques. La chancelière allemande ne souhaite pas tendre la main à « ceux qui refusent le traité de Lisbonne qui permet d'admettre de nouveaux membres et qui parlent en même temps d'élargissement ». Les conséquences de l’élargissement de l’Union européenne ne font pas l'unanimité. La preuve : plus au Sud, dans la péninsule italienne, Silvio Berlusconi faisait écho aux discours franco-allemands en déclarant au même moment que son idée de l’Italie n’était pas « multi-ethnique ».