Six nations et un Tournoi
Published on
Grand favori de la plus veille compétition de rugby du monde : le Pays de Galles était déjà vainqueur l’an dernier. En 2009, la France, l’Angleterre et l’Irlande feront office d’outsiders tandis que l’Ecosse et l’Italie tenteront de remporter au moins une victoire et d’éviter ainsi la « cuillère de bois ».
Il remonte à 1883 : le Tournoi des six nations regroupait alors les quatre nations britanniques. En1910, la France est intégrée dans cette compétition puis l’Italie en 2000. Une fois de plus en 2009, les six équipes vont s’affronter. Quelques pronostics.
Le Pays de Galles : confirmer le dernier Tournoi et les bons résultats en Coupe d’Europe
Fort de ses bons résultats obtenus avec l’équipe nationale ou avec les provinces en Coupe d’Europe, le Pays de Galles est le grand favori de cette édition 2009. Le quinze du Poireau va une nouvelle fois axer son jeu sur l’attaque et le jeu de mouvement qui est sa marque de fabrique depuis quelques années. Pour cela, les Gallois pourront compter sur ses joueurs vedettes que sont l’ailier Shane Williams, élu meilleur joueur du monde en 2008, l’ouvreur James Hook, véritable animateur de l’équipe, le centre Gavin Henson mais aussi le troisième ligne et capitaine Ryan Jones.
La France : une équipe jeune pleine d’ambitions
Après un premier Tournoi mi-figue mi-raisin, le nouveau trio d’entraineur composé de Marc Lièvremont, d’Emile N'Tamack et de Didier Retière, a pour objectif de remporter leur premier Tournoi à la tête de l’équipe de France. Pour cela, les trois entraineurs ont décidé de se reposer sur beaucoup de jeunes joueurs qui ont été champion du monde des moins de 21 ans en 2006. L’ouvreur Lionel Beauxis, l’arrière Maxime Médard, le troisième ligne aile Fulgence Ouedraogo sont les parfaits symboles de cette nouvelle génération montante et pleine d’ambitions. Cette sélection répond à la volonté des entraîneurs de préparer au mieux le groupe qu’ils emmèneront dans deux ans en Nouvelle-Zélande pour la prochaine Coupe du Monde.
L’Angleterre : une équipe en reconstruction
Tout comme l’équipe de France, l’Angleterre est aussi en reconstruction en vue de la prochaine Coupe du Monde. Nouvel entraineur, Martin Johnson, nouvelles stars montantes, Danny Cipriani, Toby Flood, James Haskell… Avec ce groupe renouvelé, l’Angleterre va essayer de faire oublier le Tournoi raté de l’année dernière ainsi que la tournée d’automne où le quinze de la Rose a subi trois défaites sévères contre les nations du Sud (Australie, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud). Martin Johnson espère tirer profit des bons résultats obtenus par les clubs anglais en Coupe d’Europe et en Challenge européen avec au total huit équipes qualifiées en quart de finale dans ces deux compétitions.
L’Irlande : un groupe qui n’obtient pas des résultats à la hauteur de son potentiel
Malgré l’existence d’une génération dorée symbolisée par le centre Brian O'Driscoll, le deuxième ligne Paul O'Connell et l’ouvreur Ronan O'Gara, l’Irlande peine a obtenir de bons résultats dans le Tournoi des six nations. En effet, bien qu’elle ait obtenu plusieurs places d’honneurs, la dernière victoire dans le Tournoi du quinze du Trèfle remonte à 1985. Pourtant les provinces irlandaises connaissent elles de très bons résultats grâce à l’Ulster et au Munster qui ont remporté au total trois fois la Coupe d’Europe depuis sa création en 1996. Dirigé par un nouveau coach depuis 2008, Declan Kidney, ancien entraineur du Munster, l’Irlande espère cette année jouer la victoire finale avec un groupe composé essentiellement des avants de la province du Munster et des trois quarts de la province du Leinster.
L’Ecosse et l’Italie : des équipes qui se cherchent toujours
Comme depuis plusieurs années, l’Ecosse et l’Italie vont tenter d’éviter la terrible cuillère de bois au cours de ce Tournoi des six nations. Toujours à la recherche de leur glorieux passé depuis leur dernière victoire en 2000, le quinze du Chardon, emmené par sa star Chris Paterson et entrainé depuis 2005 par Frank Hadden, espère au moins remporter un duel face à l’Italie afin de ne pas être « fanny » à la fin du tournoi. Les Italiens, dont la majorité des joueurs évoluent en France ou en Angleterre, vont tenter de renouveler la performance de 2007 où ils avaient réussi à remporter deux victoires dont une à l’extérieur.