Gentleman posthume
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Chapitre numéro 1 de ce blog : la galanterie. Pas de panique ami lecteur : tu vas bientôt avoir ton lot de détails croustillants sur les dernières tendances horizontales entre brouette javanaise ou Igod. Nonobstant, chaque chose en son temps. En guise de préliminaire, je veux ici évoquer l’homme courtois, une espèce en voie d’extinction... ...
dans nos contrées occidentales si l’on en croit cet article du Elle, version québécoise.
Pour autant, le bipède délicat existe bel et bien. Je l’ai rencontré. A force de hanter le continent, en large, en long et en travers, à l’affût de l'ancêtre du muffle, j’ai fini par en débusquer quelques uns, tapis à l’ombre de l’ancien Rideau de Fer. Lituanie, Biélorussie, Hongrie…oui je l’affirme sans ciller : le ‘mirliflor post-communiste’ ™ est le dernier survivant d’une espèce rare, mise en danger par les vilaines fémifascistes dans leur course effrénée vers l’égalité des sexes.
Alors, je sais, on parle plutôt des créatures de l’Est : ces blondes lianes au teint diaphane, perchées nonchalamment sur des talon vertigineux qui claquent le long des avenues de Prague ou Moscou ; qui roulent délicatement les ''rrr'' avec un regard de biche anémique ou transforment d’un simple rire de gorge une fille normale en boudin falot.
Pas question néanmoins de me lancer ici dans une description de la fabrication de la bombe à la soviétique. Pour se faire une idée, chacun néanmoins peut jeter un oeil à cet excellent papier de l’Express qui dévoile tous les rouages de la ‘Bitch Académy’ moscovite, emmenée tambour battant par Vladimir Rakovsky.
Moi, je souhaite par ces lignes rendre hommage à leurs homologues masculins. Le damoiseau slave, en plus de très bien tenir l’alcool, est courtois. Attentif. Prévenant. Vécu : il porte les valises sans grogner, tient les portes avec le sourire ou s’enquiert de notre condition –voire s’il fait trop froid, n’hésite pas à nous jeter sa casaque en fourrure sur le genou-. Il écoute et ne monologue pas sur son ex, sa voiture ou son génie méconnu. Cerise sur le gâteau, il propose même parfois de régler l’addition sans prendre l’air de Radin2000 si on accepte. Le tout, sans rien attendre en retour.
A mort donc le gougnaffier français ou le butor teuton ! Pour eux, il reste toujours la possibilité de suivre à Paris les cours de ‘french galanterie’ dispensés par ‘La Belle Ecole'. Pour que les hommes de l'Est se sentent moins seuls...