Dans les babelblogs : jeunes (sur)diplômés recherchent stage désespérément
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Ils seraient prêts à payer pour bosser gratuitement : des entreprises privées aux institutions publiques, les stagiaires sont la seule catégorie de « travailleurs » que l’on entend rarement se plaindre. Récit du débat organisé par cafebabel.com dans la capitale belge.
Stages d’étude, stages d’observation, stages d’insertion, premiers pas dans le monde du travail pour chaque nouvelle génération de diplômés, l’immersion professionnelle de courte durée est depuis longtemps devenue pour les employeurs une excellente opportunité de bénéficier d’une main d’œuvre malléable et économique, voir gratuite.
A Bruxelles peut-être plus qu’ailleurs, la concurrence entre jeunes (sur)diplômés européens fait rage. Pour les prétendants à un avenir professionnel européen, le passage par la case « internship » est désormais intégré à part entière dans leurs plans de carrière. A l’occasion du débat « Stagiaires Thérapy, the crisis goes, the interns stay » , Cafebabel.com Bruxelles a rencontré de nombreux stagiaires et ex-stagiaires de la capitale européenne. Entre volontaires-ambitieux et exploités-résignés, les stagiaires présents représentaient bien l’éventail des conditions que l’on trouve dans l'euro-sphère.
Presque tous autour de la table avaient plus d’un stage à leur compteur. Dans le climat économique actuel, la durée entre le premier et le dernier stage s’allonge et les dernières classes de diplômés patientent parfois près de deux ans avant de toucher le salaire d’un premier emploi. Bien sûr, chacun s'accorde à dire avec détachement qu'indépendamment de la question de l’indemnisation de stage, le plus important, c’est apprendre. Mais dans les faits, on ne compte plus les stagiaires titulaires d'un Master qui se retrouvent préposés au café ou à la photocopieuse !
Pour lire l’article de Pablo Mombo et Mana Livardjani – connectez-vous au blog de cafebabel.com à Bruxelles !