Angela et François s'affichent ensemble à bruxelles
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Les leaders allemand et français ont profité du sommet UE-Afrique pour faire une déclaration commune sur l'Afrique. L'occasion de mettre en avant leurs bonnes intentions, en aucun cas d'annoncer des mesures concrêtes bien entendu.
C'est d'un pas assuré qu'ils sont rentrés, confiants et souriants, dans la salle de presse : François Hollande et Angela Merkel avait décidé, à l'occasion du sommet UE/Afrique, d'improviser une déclaration commune. But de l'opération : montrer «la volonté d'agir ensemble en Afrique » des deux chef d'Etats européens. « Nous avons une amitié qui se déploie en Europe, nous voulons qu'elle se déploie en Afrique », a déclaré d'entrée de jeu François Hollande.
Plus précisément, le président français a pointé trois axes sur lesquels les deux Etats souhaitaient agir ensemble : la sécurité, la croissance, et l'environnement. La sécurité n'est pas une nouveauté, puisque l'Europe et la France ont déjà des forces engagées en Afrique. Le sommet a été l'occasion de lancer officiellement l'opération en Centrafrique. La croissance - « considérable » en Afrique, selon le président - constitue une bonne une bonne opportunité pour des partenariats ou des investissements communs. Quant à l'environnement, François Hollande n'a pas manqué d'insister dessus, soulignant que « l'Afrique n'est pas responsable du dérèglement climatique, mais vicitme du réchauffement climatique. » Et en donnant rendez-vous, en 2015, à la conférence climat organisée par la France.
Angela Merkel a ensuite pris la parole, insistant sur les « démarches parallèles » de l'Allemagne et de la France en Afrique. Elle a aussi admis que son pays avait moins de relations que la France avec son voisin africain : « Pour l'Allemagne, c'est un nouveau parcours qui se dessine. » Avant de conclure par un éloge de « continent jeune. » Mais sans annoncer, pas plus que son homologue français, des action concrètes pour incarner leur « volonté d'agir ensemble en Afrique. »
Le dernier mot à peine prononcé, le président et la chancelière lancent un dernier sourire à la ronde, puis quittent leur pupitre et se dirigent ensemble vers la sortie. « Il n'y a pas de question ? », lance une journaliste, visiblement avide d'en savoir davantage. « Mais Madame, répond le président, j'ai donné toutes les réponses. »
Tous propos recueillis par Jean Comte, à Bruxelles.