Une vision rétrograde!
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Philip EbelsFlavien Delfort, Assistant au Parlement européen, estime la vision de Nicolas Sarkozy sur l'Europe rétrograde: "Sarkozy veut que la France soit la première nation de l'Europe; ça veut dire que lorsque l'Europe voudra aller de l'avant, Sarkozy s'assurera qu'il faudra d'abord demander à la France. " Sa position inflexible sur la Turquie n'a aucune substance.
Est-ce qu'on va vraiment refuser l'entrée de la Turquie sous prétexte qu'elle se trouve en "Asie Mineur"?
Concernant le soit-disant mini-Traité, je pense que nous ne pouvons pas passer au-dessus des Nonistes. Le mini-Traité à l'air bien sur papier mais est politiquement maladroit. Demander à ceux qui ont dit NON de revoter dans un nouveau referendum est un risque qu'il faut donc prendre. On ne peut pas relancer l'Europe d'en haut.
Sa vision rétrograde apparaît également lorsqu'il parle des futurs alliés de la France. Il a dit que Angela Merkel sera la première Chef d'Etat à qui il rendra visite, une manière traditionnelle de saluer l'amitié franco-allemande. Mais que fait-il de l'Italie, l'Espagne, la Grande-Bretagne, la Pologne, pays qui est également une force importante? Ce n'est pas possible de reconstruire l'Europe à deux; il faut inclure tous les acteurs clefs.
D'un point de vue plus positif, je suis content qu'il ait mentionné l'Europe durant son discours ce soir. Lors du débat Ségo-Sarko, l'Europe n'avait été mentionnée que pendant 5 à 6 minutes.
Espérons que l'euro deputé, Alain Lamassoure, son conseiller politique en affaire européenne, l'orientera hors de sa vision rétrograde!"
Propos recueillis par Thomas Huddleston et Vanessa Witkowski
Translated from Retrograde Vision!