Une moisson de films à l’Est de Bucarest
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Jean-François NominéLe plus grand festival de cinéma roumain déroule son tapis rouge ce week-end pour une semaine de festival. Sur les grands écrans de la ville de Cluj-Napoca, les plus beaux films de l’année seront projetés en avant-première… de leur parcours international.
On l’appelle le Tiff : le Festival international du film de Transylvanie s’impose comme un évènement en Roumanie, dans la ville de Cluj-Napoca. Car on peut y voir en avant-première les films roumains les plus importants de l’année cinématographique. Le festival 2008 ouvre ses portes ce 30 mai avec le remake que l’autrichien Michael Haneke a fait de son propre film Funny Games. D’autres événements vont ponctuer le festival comme Doc’n’roll, une performance documentaire musicale et un atelier Let’s Go Digital qui permettra à une quinzaine de jeunes d’apprendre à filmer en numérique, écrire un script et réaliser un court métrage qui sera projeté lors de la cérémonie de clôture du 8 juin.
C’est grâce à ce Tiff que le public a pu assister aux premières projections en Roumanie de La mort de M. Lazarescu (Moartea domnului Lazarescu en 2005) distingué par le prix Un Certain Regard à Cannes ; 12 h 08 à l’Est de Bucarest (ou A fost sau n-a fost en 2006 ) récompensé par une Caméra d’Or ; et 4 mois, 3 semaines, 2 jours, la Palme d’Or 2007 du réalisateur Crisitan Mungiu (4 luni, 3 saptamani si 2 zile). À la seule vue des chiffres, le festival Tiff cumule les succès : il affichait complet en 2007 avec plus de 50 000 spectateurs et une grosse centaine de productions originales projetées. Sans compter les courts-métrages... L’an dernier, le trophée Transilvania 2007 a récompensé La Sagrada Familia.
Boogie, trente ans d’espoir
Boogie tourné par Radu Munteanu avec comme acteur principaux Dragos Bucur et Anamaria Marinca (qu’a fait connaître 4 mois, 3 semaines, 2 jours…) est une des sensations les plus attendues de ce Tiff. « C’est Le film de la génération qui aujourd’hui atteint la trentaine », annonce le site web officiel du festival. « Les personnages réalisent que leur vie n’est plus celle de leurs vingt ans. C’est un film psychologique. On doit un scénario à l’écriture impeccable à Răzvan Rădulescu et Alex Baciu. La caméra de Tudor Lucaciu impressionne par ses scènes longues et fortes, percutantes et filmées en une seule prise ». Ce film fait également partie de la sélection de la dernière Quinzaine des réalisateurs à Cannes, terminée le 25 mai.
Parmi ce bon cru de productions roumaines, il ne faut pas oublier Calatoria lui Gruber, ou Le voyage de Gruber, sorti en 2007, témoignage sur la déportation et l’extermination des juifs pendant la Seconde guerre mondiale. A voir aussi : la réalisation d’Adrian Sitaru Pescuit sportive, ou La pêche sportive, et encore le meilleur documentaire que Thomas n’ait jamais tourné, Ciulei Podul de flori, Le pont de fleurs. L’édition 2007 a vu Alexandra Maria Lara, une actrice allemande d’origine roumaine et ancienne jurée du Tiff, promouvoir ces derniers films I Really Hate My Job (2007) du britannique Oliver Parker, Offset (2006) une coproduction germano-roumaine et Control (2007) de Anton Corbijn, bio sur grand écran, inspirée du groupe de rock Joy Division. D’autres projections sont également programmées à Sibiu (Capitale européenne de la culture en 2007) du 11 au 15 juin.
Translated from Catch Romanian films at the Transilvania International Film Festival