Quand les poules auront des dents...
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juliette lemerleL’Europe calle sur le traité de Lisbonne… jusqu’ à la Saint-Glinglin ?
Automne 2009. La Pologne a dit « oui », les Irlandais aussi. C’est désormais la République tchèque qui calle sur le traité de Lisbonne. Du coup, l’Europe politique stagne. Combien de temps encore devrons-nous supporter cette situation ? Si l’on en croit les pessimistes français, « jusqu’à ce que les poules aient des dents ».
Sur le continent, une ferme entière d’expressions existe pour exprimer l’attente interminable d’un événement… qui n’arrivera probablement jamais. Les Espagnols patienteront le temps de réaliser que des cheveux poussent aux grenouilles (« hasta que las ranas crien pelo »). En Italie, on se languit de voir voler des ânes (« quando gli asini voleranno ») aux côtés des cochons britanniques (« pigs will fly »). Les Allemands attendent de devenir noirs (« Warten bist du schwarz bist ») ce qui effectivement risque de leur prendre du temps…. Les Polonais, quant à eux, devront poireauter longtemps avant de voir des cactus croître sur leurs mains de pianistes, à l’image de celles de Chopin (« az mi kaktus wyrosnie na dloni »). Quant aux Russes, ils attendront jusqu’à ce que des écrevisses sifflent sur la montagne (когда рак на горе свистнет). Décidément, l’avenir semble bien sombre.
Vous pouvez prier, les Saints n’y changeront rien ! En France, il faut attendre la Saint-Glinglin pour que quelque chose se passe (en référence aux cloches qui ne sonnent pas toutes seules). L’équivalent de cette « Saint-Jamais » existe aussi en Allemagne « Sankt Nimmerleinstag », au Portugal (« São Nunca ») ou en Pologne (« Święty Nigdy »). Ce « oui » tchèque arrivera-t-il le jour d’une lune bleue dans le ciel, ajoutent les Anglais (« blue moon in the sky ? »)
Une version courte de cet article a été publiée sur cafebabel.com le 5 octobre 2005 et mis à jour le 14 octobre 2009.
Translated from Cuando las ranas críen pelo