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Panagiotis Kabolis, notaire athénien : “c'est notre dernière chance d'opérer des changements et de prouver qu'on peut nous faire confiance".

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Sevilla

A CaféBabel Seville nous continuons avec le flot d'interviews de plusieurs professionnels grecs afin de connaitre leur point de vue sur la situation actuelle. Ayant connaissance de l'accord passé entre Tsipras et Bruxelles, il semble que, comme le dit notre interlocuteur, Panagiotis Kabolis, c'est notre dernière chance d'opérer des changements et de prouver qu'on peut nous faire confiance".

1)Que signifie le résultat du référendum pour les Grecs et quel message envoie-t-il au reste de l'Europe?

Il y a eu de nombreuses discussion au sujet de la signification du référendum. Ceux qui ont voté oui votaient oui à une Grèce restant dans la zone euro (c'était le point de vue des autres membres européens).

Cependant, ceux qui ont voté non, votaient contre les mesures drastiques présentes dans les propositions des membres européens. Comme l'actuel ministre des finances l'a admit, le référendum était la seule porte de sortie, du fait que les propositions n'auraient pas été acceptées par beaucoup de membres du parlement appartenant à Syriza. Le but du référendum était donc, pour moi, de renforcer la position de Tsipras dans le pays.

De nombreux Grecs ont célébré l'Óxi (non) comme un acte de défiance mais, la dure réalité est que le pays a besoin d'argent et l'Óxi n'a pas amélioré la position de la Grèce dans les négociations. Je ne suis pas en train de dire que le oui aurait été meilleur au moment des négociations.

Comme vous avez pu le voir, Tsipras à demandé l'appui du parlement lors des négociations : 251 membres sur 300 ont voté à faveur. L'opposition a aidé mais 17 membres de Syriza ont voté non, se sont abstinés ou étaient absents, y compris certains ministres et d'importantes personnalités du parti.

2) Quels pourraient être les prochaines étapes dans la renégociation de la dette afin de recevoir plus d'argent?

Imaginez juste ce qu'il se passera lorsque le parlement devra voter les lois en applicant l'accord (si nous en avons un). Il est clair qu'une partie de Syrica est contre l'accord avec ces mesures mais ils ne proposent pas d'alternative. Ou bien, ils ont une alternative, le retour à la drachme, mais n'osent pas le dire ouvertement.

3) Quelles étapes sont possibles et lesquelles sont absolument non-négociables?

Le fait est que Syriza a promis beaucoup de choses au peuple afin d'accéder au puvoir sans sans n'avoir aucune idée du fonctionnement en Europe. Maintenant, Tsipras et d'autres personnes de Syriza sont confrontés à la réalité et abandonnent leurs anciennes idées mais certains membres du parti restent bloqués sur leur ideologie de gauche.

4) Ce geste de "rebellion" pourait-il être confondu avec de l'irresponsabilité?

Je pense que la discussion sur le changement de l'Europe est un non-sens absolu car ceci n'a pas lieu étant donné que tous les pays sont contre nous. Une autre chose est que nos citoyens souhaiteraient une coupe de la dette sans n'avoir réalisé aucun changement profond. Comme vous l'avez dit, les retraites anticipées et le secteur public sont de gros problèmes. Ces personnes (retraités anticipés et fonctionnaires) ont voté pour Syriza car ils ne veulent aucun changement même si cela représente une catastrophe pour le pays.

5) Varoufakis a démissionné. Pour suelle raison? La réaction du FMI?

A propos de Varoufakis. Que puis-je dire? L'homme était si incompétent. En quelques mois, il a détruit tous les progrès réalisés au cours des 5 dernières années. Maintenant nous sommes quasiment de retour à la case départ. Il n'aurait jamais dû être ministre. Maintenant, avec la fermeture des banques et l'état de l'économie, je ne vois aucune chance de parvenir à de bonnes négociations. Selon moi, c'est notre dernière chance d'opérer des changements et de prouver qu'on peut nous faire confiance (parce que le problème majeur est qu'on ne nous fait plus confiance) mais j'ai bien peur qu'avec ce gouvernement ce soit compliqué.

Translated from Panagiotis Kabolis, Athenian notary: “it is the last chance to make changes and prove that we can be trusted”.