Mon expérience de stagiaire écossaise à Pékin
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Chloé ThibauxIl y a quelques années, Louise avait très envie d'aller en Chine. La nation la plus peuplée du monde s'est développée rapidement, mais demeure pleine de paradoxes. Alors que certaines parties du pays sont plutôt riches, beaucoup d'autres vivent toujours dans la pauvreté. À Pékin, Louise a découvert l'alliance parfaite de l'ancien et du nouveau, tout en y effectuant un stage enrichissant.
Après avoir obtenu mon diplôme de Psychologie et de Sociologie, je n'avais aucune idée de ce que j'avais envie de faire. Je savais que, de toute façon, un stage en Chine constituerait une expérience professionnelle précieuse. J'adore manger, boire, voyager, alors travailler dans l'hôtellerie m'a semblé être un bon choix.
Grâce à CRCC Asia, une entreprise qui permet aux futurs stagiaires de trouver un stage correspondant à leurs attentes (c'est un service payant), j'ai été placée au Temple Hotel de Pékin, un ancien temple bouddhiste transformé en petit hôtel. Il était plus facile pour moi de passer par CCRC, compte tenu de leur expérience, dans la gestion des problèmes de visa, pour nous trouver un logement convenable, et dans l'organisation des activités en dehors de nos stages.
Pékin semble avoir trouvé une sorte d'équilibre entre l'ancien et le nouveau, ce qui m'a permis de découvrir la Chine traditionnelle tout en ne me sentant pas trop dépaysée. Ma grande surprise s'est d'abord portée sur la différence de moeurs. Manger dans un restaurant peut être un peu surprenant au début ! Beaucoup de Chinois sont plus bruyants que tout ce à quoi j'étais habituée, s'adressant en criant aux serveuses et aspirant leur nourriture à grand bruit. Pourtant, une fois habituée à ça, j'ai adoré la cuisine chinoise : j'ai testé différents plats et je me suis adaptée à la nourriture épicée.
C'est une ville absolument incroyable, très variée. En marchant quelques minutes, on peut passer d'un ancien temple à une zone complètement futuriste. En tant qu'Écossaise, il n'est pas rare d'être observée avec curiosité. Mais beaucoup de gens vous abordent pour discuter et afin d'améliorer leur anglais, ce qui m'a fait me sentir à l'aise et en sécurité.
Même si j'ai beaucoup apprécié me balader dans Pékin pour visiter les sites touristiques, la pollution peut être vraiment dérangeante. Certains jours en septembre/octobre, le soleil est complètement caché par une brume noire, ce qui est plutôt désagréable. Je n'aurais jamais pensé que le fait d'ouvrir une fenêtre pour avoir un peu d'air frais pourrait me manquer à ce point. Ces jours-là, il vaut mieux aller faire un tour ou visiter des musées (en restant à l'intérieur, bien sûr).
Évidemment, le style de vie est tout à fait différent - des toilettes à mon trajet quotidien pour me rendre au travail. Animée d'un état constant d'étonnement (dans le bon et le mauvais sens du terme), je me levais le matin avec l'envie d'en découvrir plus. Certaines personnes peuvent avoir du mal à s'adapter à la culture chinoise, alors il faut que vous y soyez préparés : les Chinois sont extrêmement travailleurs, et manquent rarement une journée de travail.
L'hôtel où je travaillais était très petit et n'employait que quelques personnes, donc il offrait un service plus personnalisé. Chaque jour on faisait quelque chose de différent, du marketing aux relations publiques, en passant par bien d'autres tâches. Cela m'a permis d'appréhender la culture des affaires chinoises, qui est très différente de la nôtre.
La plupart des gens travaillent assez près de chez eux, mais on croise toujours des choses surprenantes sur le trajet ! CRCC fournit une carte de métro que l'on peut recharger, mais vous serez surpris de voir à quel point les transports sont bon marché ici.
En les prenant tous les jours pendant un mois, j'ai dépensé pratiquement ce que me coûte une semaine de transports à Londres. Il en va de même pour la nourriture. Si vous mangez comme les gens du pays, vous découvrirez la culture et vous économiserez de l'argent. Mais si vous vous laissez tenter par les chaînes de restaurants occidentaux, l'addition sera plus salée. Les bars et les boîtes de nuit reviennent à peu près au même prix qu'au Royaume-Uni. Mais les filles n'ont pas toujours à sortir leur portefeuille, car beaucoup de boîtes nous offrent l'entrée (désolée les gars !).
Depuis que j'ai terminé mon stage, j'ai continué à travailler dans l'hôtellerie. En ce moment je travaille dans la communication dans un complexe hôtelier du nord de l'Écosse, et je fais constamment appel à des compétences que j'ai acquises à Pékin. Mais plus qu'un simple coup de pouce pour ma carrière, c'était aussi une manière fantastique de découvrir la vie en Chine en tant qu'expatriée : une expérience que je recommande à tout le monde.
Ils viennent d’horizons divers. Leurs vies pourraient prendre n’importe quelle tournure et prendre racine n’importe où. Face à l’imprévu, une chose semble pourtant inéluctable : à un moment ou à un autre, ils feront tous un stage. Portrait des stagiaires européens de 2015.
Translated from My experience as a Scottish intern in China