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Les Tories en mauvaise passe

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Anaïs DE VITA

Bruxelles

Face à l'imminence des élections partielles du 20 novembre à Rochester et Strood et la facture salée imposée par la Commission européenne, il est clair que les conservateurs britanniques sont entre le marteau et l'enclume.

D'après un sondage de l'institut ComRes sur les élections partielles à venir, le parti de Nigel Farage montre un pourcentage significatif d'intention de vote comparé à celui des conservateurs. En effet, l'UKIP dépasserait les Tories de 13 points. Les 1500 électeurs interrogés de la circonscription de Rochester donnent l'UKIP vainqueur à 43 %, les conservateurs à 30 % et le parti travailliste de Miliband à 21 %. Les Verts et les Libéraux-Démocrates enregistrent quant à eux 3 %.

Suite au départ de Douglas Carswell pour l'UKIP, David Cameron a vivement conseillé aux conservateurs de ne pas trop avoir la bougeotte tandis qu'il annonçait une campagne « très, très difficile » dans la circonscription du Kent, d'après le Huffington Post.

Reflet de bonne santé financière

Mais un fait nouveau oppresse d'autant plus le premier ministre ;  moment particulièrement éprouvant pour les Tories qui voient la Grande-Bretagne affublée d'une dette colossale de 2,1 milliards d'euros par l'Union européenne. Patrizio Fiorilli, porte-parole du commissaire au budget européen, déclare que cette facture reflète la bonne santé financière de la Grande-Bretagne. « De la même manière qu'au niveau national, vous payez plus d'impôts si vos revenus augmentent », explique-t-il.

L'annonce officielle de cette « tempête financière » est tombée la semaine dernière au sommet du Conseil européen de Bruxelles. Le premier ministre britannique a ensuite répliqué qu'il ne paierait pas à la date butoir du 1er décembre. La difficulté de la situation a fait admettre à David Cameron qu'il s'agissait là d'un « arme fatale » qui risque de mettre en péril le statut de la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne. Il s'est par ailleurs plaint d'avoir été piégé par les dirigeants européens. « Pas besoin d'un jeu de Cluedo pour savoir qui a été frappé dans la bibliothèque avec un bout de tuyau en plomb », a-t-il rétorqué.

Malgré ce cauchemar politique national, Nigel Farage est certainement en train de se frotter les mains de plaisir, profitant de l'occasion pour montrer encore une fois à quel point rester dans l'Union européenne est insoutenable pour la Grande-Bretagne. « L'UE est un vampire assoiffé du sang des contribuables britanniques. Nous devons nous protéger, nous les innocentes victimes », déclare Farage en ajoutant : « David Cameron est dans une très mauvaise posture. Il ne peut rien y faire. »

Les Tories ne sont effectivement pas très en forme, à la fois tiraillés par des luttes intestines et par l'Europe. Selon un nouveau sondage du Observer/Opinium sur les élections nationales de 2015, quelque 31 % de votants sont prêts à soutenir l'UKIP s'ils peuvent obtenir un siège  dans ses circonscriptions.

Affaire à suivre...

Translated from Tories “between a rock and a hard place”