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Les Hongrois manifestent contre Viktor Orbàn

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Anaïs DE VITA

Les Hongrois se réveillent. Las de la corruption et du manque de transparence du gouvernement, ils se sont rejoints dans la rue lors de la visite d'Angela Merkel, le 2 février dernier.

Dénoncer le système

Quand on sait le Premier Ministre hongrois Viktor Orbàn occupe la seconde place au rang du Rapport du la Corruption et du Crime Organisé (Organised Crime and Corruption Reporting Project), on saisit toute l'inquiétude des citoyens hongrois. A la première place, c'est Vladimir Poutine, "nouvel ami" d'Orbàn, qui siège. (voir : http://www.rfi.fr/europe/20150217-hongrie-russie-orban-poutine-visite-rosatom-nucleaire-gaz/)

La situation est d'autant plus dramatique que la corruption enlise la société hongroise. Lors d'une de leurs nombreuses manifestations, en octobre, les hongrois protestaient contre l'intention du gouvernement de taxer Internet. Ce fut la plus grande manifestation anti-gouvernement des quatre dernières années, mais ce n'est pas tout. Les Hongrois vivent dans le flou total concernant les décisions institutionnelles, car délaissés par leur gouvernement. La nouvelle année a commencé au gré des manifestations à Budapest. D'après l'Associated Press, les activistes déclarent qu'Orbàn ne se soucie pas de l'intérêt général dans sa politique, au regard de son implication dans la taxe Internet. 

Les Hongrois ont aussi condamné Orbàn, leader du parti conservateur Fidesz, pour de la corruption politique. Fidesz occupe deux tiers des sièges du parlement, ce qui a permis à Orbàn en 2013 de faire passer une nouvelle constitution visant à centraliser le pouvoir. Suite à cette mesure, et malgré des protestations systématiquement ignorées, il nomme les hauts magistrats, les directeurs de banque et des médias. A en juger par ces faits, la Hongrie semble retournée au temps du bloc soviétique.

Face à l'adversité, la solution pourrait bien se trouver dans les regroupements citoyens tels que MostMi! (Maintenant, c'est nous !). Mais la question de fonder un espoir dans ce mouvement politique reste en suspend, tandis que Zsolt Várady et Bori Takács, tous deux co-fondateurs de MostMi!, ne parviennent ni à trouver le temps ni l'entente nécessaires à son bon fonctionnement. Vàrady démissionnaire, l'alternative de ce mouvement n'est plus en mesure de promettre des changements sociétaux. 

Quand Merkel et Poutine viennent en Hongrie

En juillet 2014, le gouvernement hongrois avait contracté un prêt de 10 milliards d'euros avec la Russie pour la construction de la centrale nucléaire de Paks. Suite à cet accord, les infrastructures de stockage du gaz de la Hongrie sont vendues à Gazprom, augmentant ainsi la dépendance du pays envers la Russie. L'opposition au gouvernement a tenté d'annuler ce contrat en vain.

Zsolt Nemeth, membre du parti d'Orbàn et président de la Commission des Affaires Etrangères du parlement, dénonce la politique de son confrère, qui selon lui pousse les relations avec la Russie trop loin des intérêts de la Hongrie...

Une autre manifestation a eu lieu le 2 février, jour de la visite de la chancellière allemande Angela Merkel à Budapest. Poutine quant a lui était attendu le 17. A suivre...

Translated from Hungarians against Orbán demand for Democracy