Les blogueurs européens refont le Mur
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Jane MeryLe 9 novembre 1989, symbole d’un monde qui avance pour l’eurogénération. Les journalistes citoyens de cafebabel.com ont posté leurs souvenirs sur leur blog et illustré d'une photo les barrières toujours érigées sous leurs yeux aux quatre coins de l’Europe. Une commémoration simultanée à Sofia, Strasbourg, Bruxelles, Turin ou Séville…
La Hongrie - 20 ans aussi
Sur la place Lajos Kossuth à Budapest, tout est bouclé. Quand la blogueuse hongroise, Judit, s’y est rendu pour la première fois, c’était sous le régime soviétique. Elle avait 5 ans et venait visiter les lieux avec ses grands-parents. Aujourd’hui, elle a 22 ans et la place où s’élève le parlement hongrois est désormais cernée de barrières. La photo de Péter Tóth illustre ce sentiment : derrière une grille qui n’existait pas à l’époque communiste, un drapeau hongrois s’agite. L’équipe de cafebabel.com à Budapest fêtait l’anniversaire de la troisième République hongroise, le 23 octobre 2009.
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Istanbul - plutôt 86 ans
Six jours après la date anniversaire de la chute du Mur de Berlin en Europe, une autre république, plus lointaine et pour l’instant extérieure à l’Union européenne, fête ses 86 ans. Une ambiance laïque, les barrières tombent entre hommes et femmes, entre Turques et Kurdes. Mais il y a des failles, explique le blogueur de cafebabel.com à Istanbul, Cinar Kiper qui a déambulé dans des rues saturées de drapeaux sur un ciel de feux d’artifice. Le 9 novembre, ce n’est pas juste être Allemand, de l’Est ou de l’Ouest. C’est aussi vivre très au Sud, Européen ou non Européen.
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En Italie - un mur anti-drogue
En Italie, le seul mur qui vient à l’esprit de l’équipe de cafebabel.com à Turin est le mur de Padova, érigé par le maire de la ville en 2006. Il devait séparer les habitants des délinquants drogués. Trois ans plus tard, dans le voisinage, l’ambiance s’est améliorée et le mur reste là, servant un objectif vain dans une zone sécurisée. Une situation moins terrible que celle du ghetto « Barriera di Milano » où il n’y a pas de vrais murs mais des séparations bien ancrées dans les têtes, explique Filippo Lubbrano : dans les écoles primaires, par exemple, où sont scolarisés seulement les enfants d’immigrés. Pendant ce temps, on construit, on déconstruit dans la capitale du Nord de l’Italie, dans la région du Piémont qui quitte les années 2000 en passant de l’ère industrielle au tourisme.
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Les murs de Strasbourg et Sofia
Le souvenir du mur de Berlin est célébré partout en Europe. Comme ici à Strasbourg, où un segment du vrai Mur de Berlin a été installé devant la Cour européenne des droits de l'homme. Ce panneau de 3,60 mètres sur 4 est une donation de l'Allemagne qui date de 1989. Il symbolise la réunification des deux Allemagne bien sûr, mais représente aussi l'espoir de tous les Européens. Sur la pierre, on peut lire le mot « Freiheit » à peine visible, sous la phrase en français. Lire le blog de Strasbourg !
Décalée, Sofia propose une vision plutôt jeune de cet anniversaire : Miles Iskander marche dans les rues de l’ancienne capitale soviétique, là près du Palais national de la culture, sorte de mastodonte architectural au milieu d'un parc, des skateurs sautent avec leur planche à roulettes. Lire le blog de Sofia !
A Bruxelles - le prix des murs
Derrière la palissade ? Un mur à Bruxelles, comme n'importe quel autre. La spéculation immobilière scinde les rues et transforme le visage de la ville. Derrière la Tour Madou, surplombant la barrière, des hommes pointent du doigt un horizon inaccessible.
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Et à Séville, gardez un œil au blog andalou qui organise un débat sur le thème du 9 novembre 1989 !
Translated from European bloggers describe their Berlin walls