Les Babéliens de 2015
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Matthieu AmaréSi vous êtes fatigués d'entendre parler de Marine Le Pen, Angela Merkel ou Mariano Rajoy, voici nos stars de l'année.
Janvier : Antonio Mazzeo
Antoinio contribue de manière significative aux discours sur les effets de la politique d'immigration mise en place par l'UE. Il a publié plusieurs essais sur les conflits en Méditérranée ainsi que sur la violation des droits de l'Homme. cafébabel Bruxelles l'a interviewé aux lendemains des mesures introduites sur l'île de Lampedusa, qu'il condamne fermement.
(Lire notre interview de Antonio Mazzeo, en anglais)
Février : Aistė Diržiūtė
Elle est née il y a 23 ans dans une petite ville de Lituanie. Aujorud'hui - grâce à un talent mis au service du théâtre et à un charme sans pareil - elle est désormais connue dans le monde entier. Son rôle dans le film de Alanté Kavaïté, The Summer of Sangail, lui a conféré une place de choix parmi les stars montantes du cinéma européen dont cafébabel Berlin a largement parlé lors de la Berlinale.
(Lire notre portrait de Aistė Diržiūtė )
Mars: Eloïse Bouton
Avec ou sans t-shirt, Eloïse Bouton a le féminisme chevillé au corps. Avant de tomber le haut, la journaliste de 32 ans s'est d'abord entichée d'auteures reconnues telles que Simone de Beauvoir ou l'Américaine Kimberlé Crenshaw. Ces lectures décideront de d'un voyage à New-York, où elle restera pour rejoindre un collectif LGBT et potasser sa culture féministe. De retour en France, elle militera pour une vision plus radicale du genre, au sein des Femen. Trop intense, la lune de miel ne durera qu'un temps. Un an après, Eloïse publie un livre, Confession d'un ex-Femen, dans lequel elle raconte tout, des bancs de l'école à celui des accusés.
(Lire notre portrait d'Éloïse Bouton)
Avril : Elliot Lepers
À 23 ans, il a inventé un outil pour détruire Amazon, conçu le premier site pour lutter contre le sexisme ordinaire et a même fait d’Eva Joly une politique pop. De petites actions qui, mises bout à bout, tissent l’étoffe d’un bidouilleur brillant dont la tête contient une grande idée d’avenir. En 2015, il lance une application, en amont de la COP21, qui promet de faire de vous le parfait écolo en 90 jours. Aux lendemains des élections régionales qui a vu le FN monter en flêche, il réplique avec un site qui permet à tous les citoyens de proposer leur solution pour une autre politique. Un monde à lui tout seul.
(Lire notre portrait d'Elliot Lepers.)
Mai : Annalisa Piras
Le ciel s'assombrit. L'Union européenne s'est écroulée. Le nationalisme s'est implanté. Le dernier film d'Annalisa Piras et de Bill Emmott dépeint une image sinistre de l'avenir et réfléchit à la manière dont on pourrait éviter d'arriver à la catastrophe sans même nous en rendre compte.
(Lire notre article sur The Great European Disaster Movie, en anglais)
Juin: Cosmo Sheldrake
Passionné par le bruit qui l’entoure, le musicien londonien redonne vie dans son EP, Pelican We, aux sons d‘espèces rares ou en voie de disparition. Apparentée à du collage, la musique de Cosmo Sheldrake est surtout une « documentation » de ce que vous n’entendrez peut-être plus à l’avenir. Entre les baleines, les rivières perdues et des trous, rencontre avec un drôle d’oiseau.
(Lire notre portrait de Cosmo Sheldrake.)
Juillet : Andrea Giuliano
En juillet, la semaine des Fiertés LGBTQ s’est terminée à Budapest par une Gay Pride historique : 20 000 militants et sympathisants de la cause se sont rassemblés pour défiler dans les rues de la capitale hongroise. Si pour la plupart des marcheurs les conséquences de cet engagement sont minimes ou inexistantes, ça n’est malheureusement pas le cas de tous. Andrea est l'un d'entre eux.
(Lire notre article sur Andrea Giuliano )
Aôut : David Hyde
De la Nouvelle-Zélande à Genève pour finir sous une tente ? C’est l’histoire de David Hyde, 22 ans, stagiaire aux Nations unies, et dont on n'a cessé de parler sur les réseaux sociaux cet été. Une façon de relancer le débat sur la question de l’élitisme et des stages non rémunérés. Même si tout ça n’était qu’une mise en scène.
(Lire notre article sur David Hyde)
Septembre : Sholi Loewenthal
Malgré la générosité de bon nombre de citoyens européens, les réfugiés manquent de place en Europe. MyRefuge, une application créée par Sholi Loewenthal, propose de les mettre en relation avec des gens prêts à partager leur maison. En septembre, la campagne de crowdfunding a atteint ses objectifs en à peine 8 jours. Sholi venait de créer le « Airbnb des réfugiés ».
(Lire notre interview de Sholi Loewenthal)
Octobre: Max Schrems
Grâce à son « j'accuse », la CJUE a invalidé l'accord Safe Harbor entre l'UE et les USA. Au motif que l'accord ne protègeait pas assez les données personnelles des Européens. Max Shrems est un nouveau lanceur d'alerte de 28 ans. Qui comme tous les autres avant lui, aime affronter les géants.
(Lire notre interview de Max Schrems.)
Novembre : César Dezfuli Rello
Le photographe espagnol, César Dezfuli Rello, se trouvait en weekend à Paris pour la 19ème édition de Paris Photo. Jamais il n'aurait imaginé qu'il se retrouvrait au milieu du chaos. Un chaos qu'il a décidé d'immortaliser spontanément la nuit du vendredi 13 novembre et les jours qui ont suivi les pires attentats que Paris ait jamais connus.
(Consutler notre galerie-photo avec les images de César)
Decembre: Maria Olteanu
Un certain activisme environnemental se profile non sans peine en Roumanie. Certaines luttes parviennent à concentrer les efforts et les énergies, souvent dissipées de la désorganisation des campagnes, du manque de fonds et des lobbys économiques. C’est le cas du mouvement anti-fracking de Maria Olteanu, activiste convaincue et bénévole. L'une de nos #21faces.
(Lire notre portrait de Maria ici)
Translated from The Babelians of 2015