Le travail rend-il libre ?
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Florian PeetersPhotographe : Diana Pacelli
Macht Arbeit Frei?
Discussions avec des Gastarbeiter (travailleurs immigrés) d'un centre d'appels à Berlin
Il existe un endroit à Berlin Mitte où, chaque jour, des gens de plus de 40 pays se croisent.
Il ne s'agit pas d'un lieu touristique, mais d'un bureau. Un centre d'appels, pour être précis.
À Berlin, devenue une des villes les plus attrayantes pour les 20-30 ans au cours des dernières années, il est facile de trouver les ressources linguistiques les plus variées. Et, tout à coup, un bureau de centre d'appels devient la métaphore et l'expression du peuple et des changements de la capitale, grâce à ces personnes qui s'installent et qui s'en vont, ou qui y restent parfois, grâce à des personnes d'origines diverses et variées, qui viennent à Berlin pour goûter une vie différente, pour échapper à une crise, pour s'échapper tout court. Parfois, ils restent un moment pour reprendre leur souffle avant de continuer leur course vers l'inconnu, parfois ils y trouvent un pays où ils pourraient placer leurs espoirs et leurs attentes.
Dans un contexte international de mobilité croissante, à la recherche d'une réalisation personnelle, pour cette génération, "chez-soi" n'est pas un acquis, mais un élément maléable qui doit prendre en compte plusieurs choix parallèles. Un "chez-soi" est l'endroit où j'ai la chance de vivre au plus près de mes attentes, et aussi longtemps que cet environnement me le permet.
Ce projet interroge cette catégorie moderne d'émigrants, qui sont généralement diplômés, et dont les attentes ne peuvent être satisfaites dans leurs pays d'origine, sur les raisons de leur départ pour chercher un nouveau "chez-eux" à Berlin, sur leurs attentes, et sur leurs difficultés.
Le projet est en cours => http://pacellidiana.wix.com/maf-berlin
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Dario
« Berlin est actuellement la seule ville d'Europe où on peut vraiment vivre. C'est en Allemagne, pour le meilleur et pour le pire : nous nous trouvons dans le pays le plus prometteur en termes d'économie, de vies sociale et culturelle, mais, d'un autre côté, la météo y est difficile, et parfois la culture des habitants est très différente de celle des habitants des pays sud-européens, et des pays latins en général. »
Felix
« Ici, en Allemagne, je me sens humain : je peux dire non. Je me sens libre de faire ce que je veux. Je peux parler à mes amis de n'importe quoi, je peux aller au restaurant et commander ce que j'aime : c'est ce que je veux dans la vie, et à Hong Kong, j'avais l'impression de déperir. »
Martina
« Jusqu'à maintenant, ce n'était pas grave si je ne trouvais pas l'endroit qui me donnait envie de m'installer pour de bon. Je ne suis pas encore sûre de moi, mais je n'ai pas envie de rester au même endroit pour un long moment parce que j'ai envie d'en découvrir plus.
Depuis que je voyage, je me suis rendu compte que je ne suis pas vraiment focalisée sur un seul endroit, je profite juste de ce qu'il peut y avoir autour de moi. »
Maxi
« Être à l'étranger, loin de la maison, apprendre de nouvelles choses tous les jours, rencontrer des personnes intéressantes, tout ça aide à relativiser face aux difficultés qu'on peut rencontrer et à prendre la vie du bon côté. »
« Je n'ai aucune idée de l'avenir, mais la situation actuelle en Europe ne me laisse d'autre choix que d'essayer de me détendre et d'en profiter. »
Samira
« On n'est jamais vraiment satisfait de notre vie. Pourtant, Berlin a été la meilleure décision que j'ai prise ces 3 dernières années, au moins. J'ai fait plus de choses en un an ici qu'en 4 ans en Norvège d'un point de vue personnel. »
Translated from Macht Arbeit frei?