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Le retrait de Gaza n'est que le commencement

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Default profile picture akli hadid

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Le désengagement israélien de la bande de Gaza pourrait bien être l’opportunité pour le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, de renforcer son statut de numéro 1. Mais détient-il l’influence suffisante pour faire la paix avec Israël ?

Le blocus des colons n’a pas empêché le Premier Ministre Israélien, Ariel Sharon, de mettre à exécution son plan de retrait de Gaza. A partir du 17 août, ceux qui ne se seraient pas retirés de leur propre chef, seront rapatriés de force par la police et l’armée israélienne. Maintenant que l’occupation de Gaza arrive à son terme, que va-t-il se passer ?

Un conflit interne

Conserver la bande de Gaza à l’abri de toute violence est l’un des défis les plus ambitieux que le leader de l’Autorité Palestinienne récemment élu, Mahmoud Abbas, aura à relever. Alors que 8000 colons Juifs sont en train de quitter cette zone de Gaza, on est en droit de se demander comment la paix et l’ordre y seront maintenus. Aidée par les troupes de maintien de la paix égyptiennes, la police palestinienne a commencé à prendre le relais des forces israéliennes dans la région. Mais que va-t-il advenir des habitations et infrastructures laissées par les habitants israéliens de la bande de Gaza? Certains colons ont déjà détruit leurs maisons plutôt que de les savoir occupées par des Palestiniens. Les Israéliens ont également affirmé que tous les bâtiments devraient être démolis afin d’éviter tout conflit concernant leur futur propriétaire.

Les festivités palestiniennes dues au retrait israélien de la bande de Gaza ne dureront pas, puisque Abbas doit commencer à organiser les élections générales du pays prévues pour cet hiver. Au fur et à mesure que l’on approche de cette échéance électorale, les dirigeants locaux corrompus de l’Autorité Palestienne perdent en crédibilité auprès de la population, offrant à l’oganisation terroriste du « Hamas » une popularité grandissante parmi les Palestiniens. En effet, le « Hamas » a gagné du terrain depuis les différentes « Intifadas ». Il propose à présent une sécurité sociale incluant santé et éducation, une structure que l’Organisation de Libération Palestinienne (OLP) a toujours échoué à mettre en place.

Le « Hamas », une menace

Les élections générales palestiniennes prévues à l’origine pour juillet 2005 ont été finalement reportées à janvier 2006. La principale raison de ce retard ? La crainte de Mahmoud Abbas de voir le « Hamas » l’emporter contre son propre mouvement plus modéré, le « Fatah », compromettant ainsi le processus de paix dans la région et le désengagement israélien. L’organisation terroriste, dont l’ambition est de supprimer l’Etat juif, a revendiqué de nombreux attentats sanglants ayant coûté la vie de centaines d’innocents. La victoire du « Hamas » aux élections générales compromettrait toute chance d’apaisement, ne laissant pas d’autre alternative à Ahmoud Abbas que de lancer des réformes institutionnelles afin d’accroitre autant que possible son influence. Doté de pouvoirs forts, Abbas serait alors en mesure de contrer toute tentative du « Hamas » de jouer un rôle politique significatif au niveau local, national et extérieur. En effet, il ne peut y avoir de discussions possibles entre Israël et l’Autorité Palestinienne si le « Hamas » s’interpose au milieu des négociations.

Néanmoins, le « Hamas » demeure un groupes parmi la multitude d’organisations terroristes présentes au Proche-Orient. Abbas doit actuellement faire face à la dure tâche qui consiste à convaincre ces organisations de reconnaître l’existence et la légitimité d’Israël. La « feuille de route » pourrait d’ailleurs refaire surface, bien que le programme soit encore à définir. Cela laisse à Ahmoud Abbas du travail sur les bras. On lui souhaite bonne chance.

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