Le G7 met les gaz pour l'indépendance énergétique
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Aubry TourielLa sécurité énergétique était à l'ordre du jour du G7. Objectif : savoir comment l'Union européenne et l'Ukraine peuvent garantir leur sécurité énergétique. Au lieu d'avancer de nouvelles propositions, Angela Merkel a seulement présenté l'accord conclu entre les leaders du G7 fondé sur la déclaration de la conférence entre les ministres de l'énergie. Certaines de ces mesures vont vite en besogne.
À la conférence de presse du deuxième jour du sommet, les chefs d'État Angela Merkel, François Hollande, David Cameron, Matteo Renzi, Shinzo Abe, et Stephen Harper n'ont évoqué le thème de l'énergie que quelques secondes. La chancelière allemande a expliqué que le G7 approuvait les idées des ministres de l'énergie des sept plus grandes économies du monde. Elle a ajouté que l'enjeu de cette rencontre était seulement de développer des stratégies. Le chef d'État français a pour sa part décrit les liens étroits entre sécurité et indépendance énergétiques. Angela Merkel a par la même occasion assuré : « l'indépendance de nombreux pays européens vis-à-vis de la Russie a aussi évidemment été abordé. »
Au revoir gaz russe!
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) et la Commission européenne ont six mois pour présenter des mesures en vue d'assurer l'approvisionnement en gaz de l'Europe. Un laps de temps assez court avant l’hiver prochain. On envisage un réseau de gazoduc européen, une énorme mission qu'il reste encore à accomplir. Objectif : élaborer immédiatement des « plans d'urgence en matière d'énergie pour l'hiver 2014-2015 » afin de pouvoir parer une éventuelle coupure du gaz de la Russie. D'autres experts se penchent sur les points faibles dans la chaîne d'approvisionnement en énergie. Le rendement des énergies renouvelables devrait également être amélioré rapidement pour garantir la sécurité énergétique.
Copier-coller des projets des ministres de l'énergie
Le paquet de propositions ne contient pourtant pas beaucoup de nouveautés. Les conclusions du G7 sur le thème de l'énergie sont pratiquement les mêmes que celles de la conférence des ministres de l'énergie du G7. Ils s'étaient réunis les 5 et 6 mai 2014 à Rome. Voici la seule phrase ajoutée par les dirigeants du G7 dans les conclusions du sommet : « Nous demandons à nos ministres de l'énergie d'aller de l'avant avec l'initiative sur l'énergie du G7 de Rome, et de nous présenter un rapport en 2015 ».
Les déclarations des ministres de l'énergie révèlent les défis auxquels est actuellement confrontés l'Europe. Par exemple, « l'utilisation des approvisionnements énergétiques comme moyen de coercition politique ou comme menace pour la sécurité est inacceptable », peut-on lire dans les conclusions. Les implications de l'évolution de la situation en Ukraine en matière de sécurité énergétique « préoccupent extrêmement » les dirigeants du G7. À l'aide de ces mesures, ils souhaitent mettre en œuvre un « changement systématique et durable » en vue de garantir la sécurité énergétique de l'Europe.
S'éloigner pour mieux se rapprocher ?
Personne ne sait si l'indépendance énergétique à laquelle aspire l'UE permettra réellement de la rapprocher de la Russie. Si l'Europe n'est plus dépendante de la Russie, rien ne l'empêchera d'infliger des sanctions à l'égard de Moscou. Jusqu'ici, l'Europe a toujours prôné la méthode de « la paix grâce au rapprochement ». Dorénavant, les liaisons existantes, comme les gazoducs, seront à nouveau coupées. Parfois, les relations s'améliorent quand on prend de la distance, ce principe s'appliquerait-il aussi pour le G7 et la Russie ?
Translated from Energieunabhängigkeit von Russland: Die G7 geben Gas