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Le conflit au Proche-Orient : la presse européenne en parle

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Politique

Après l'invasion terrestre des troupes israéliennes dans la bande de Gaza, la presse européenne se demande comment le conflit au Proche-Orient peut être résolu et quel rôle devraient y jouer l'UE et les Etats-Unis.

De Morgen - Belgique

(dronir/Flickr)La communauté internationale proteste contre les attaques israéliennes dans la bande de Gaza. Or, l'inquiétude et les appels au cessez-le-feu ne suffisent pas, écrit le quotidien De Morgen : « Ceux qui pourraient faire quelque chose pour exercer une pression plus forte sur Israël n'y songent même pas. Les Etats-Unis soutiennent Israël les yeux fermés et lui restent fidèles quoi qu'il puisse faire par la suite. Après cette énième aventure militaire, ils livreront encore des armes et des milliards de dollars. Le silence du président américain élu est éloquent. L'UE est le principal 'sponsor' des Palestiniens, mais le traité d'association et le statut privilégié pour Israël qui vient seulement d'être revalorisé sont des moyens de pression que l'UE n'utilise pas. En regardant ostensiblement dans une autre direction, l'ONU, les Etats-Unis et l'UE donnent un signal clair à Israël et à son armée : faites donc. »

(05.01.2009)

Diário de Notícias - Portugal

( Steve Rhodes/flickr)Seuls les Etats-Unis peuvent apporter une solution au conflit dans la bande de Gaza, écrit le quotidien Diário de Notícias : « La diplomatie internationale n'aide en rien dans le conflit à Gaza. Hier, le Conseil de sécurité de l'ONU a été incapable d'approuver un texte appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et qualifiant Israël comme le Hamas [palestinien] d'agresseurs. La diplomatie européenne a déjà commis sa première erreur: le porte-parole de la présidence tchèque de l'Europe a qualifié l'opération militaire israélienne de défensive. Après quelques réprimandes, il a ensuite été plus critique à l'égard d'Israël. Mais c'était déjà trop tard. La diplomatie européenne a une nouvelle fois montré qu'elle n'existe pas. ... Aucune des grandes puissances politiques mondiales n'a d'influence sur ce qui se passe au Proche-Orient. Il n'y a qu'un pays dont Israël écoute vraiment l'opinion et que le monde arabe redoute: les Etats-Unis, qui dispose actuellement d'un gouvernement de transition. Barack Obama continue de travailler au programme économique et refuse de s'exprimer sur le conflit dans la bande de Gaza. »

(05.01.2009)

Le Temps - Suisse

(claudia vieira/flickr)

Le quotidien Le Temps commente la responsabilité des Etats-Unis dans le conflit au Proche-Orient : « Certains redoutaient (ou espéraient) une attaque contre l'Iran. Mais la période de passage de témoin entre les deux présidents américains aura finalement débouché sur une opération militaire pratiquement sans précédent à Gaza. (...) Avant le départ de George Bush, il était temps de faire le ménage. (...) Le naufrage d'une politique américaine qui n'a laissé d'autre solution que cet affrontement sanglant, se montrant incapable de créer, en huit ans, la moindre ouverture diplomatique ? Sans aucun doute. Les effets pervers d'une politique israélienne dans laquelle chaque veille d'élection entraîne immanquablement une escalade de violence, une guerre, une provocation, ou un mélange détonant de tout cela ? Sans doute aucun. Aujourd'hui, la conjonction d'un interrègne américain et d'une échéance électorale israélienne ne s'est pas seulement révélée explosive dans les rues dévastées de Gaza. Elle risque aussi de modeler en profondeur les années à venir. »

(29.12.2008)

Süddeutsche Zeitung - Allemagne

( lokha/flickr)Le quotidien Süddeutsche Zeitung critique la multitude des missions européennes de médiation dans le conflit au Proche-Orient. Le président français Nicolas Sarkozy s'y rend en tant que président du conseil de sécurité de l'ONU, Javier Solana en tant que haut représentant pour la politique extérieure de l'UE, le ministre des Affaires étrangères tchèque Karel Schwarzenberg en tant que président du conseil de l'UE et le britannique Tony Blair en tant que de chargé du quatuor du Proche-Orient : « Il n'y a aucune chance que ce chaos se clarifie, il est encore plus improbable d'imaginer la paix. Au Proche-Orient c'est la loi du plus fort qui prévaut. Quiconque œuvre publiquement contre l'autre et, de ce fait s'affaiblit, n'est pas un négociateur de poids. Tous ces soi-disant intermédiaires ne manquent pas seulement d'autorité, ce qui leur fait surtout défaut c'est une ouverture. Les européens ont sciemment décidé, de se couper du Hamas radical. Désormais ils ne peuvent pas prendre parti pour une organisation dont ils ont fustigé la dangerosité. »

(05.01.2009)

Upsala Nya Tidning - Suède

(Petezin/flickr)

Le quotidien Upsala Nya Tidning écrit : « La seule solution qui puisse améliorer la situation sur le long terme est la création de deux Etats, permettant à des forces plus modérées que le Hamas [parti palestinien islamique-radical] de prendre le dessus. Si l'on devait y parvenir, il faut toutefois s'assurer que des négociations de paix apportent des résultats. (…) Un affaiblissement durable des sympathies pour le Hamas ne sera possible que lorsque l'on parviendra à la création d'un Etat palestinien à la suite de négociations avec le Fatah modéré. Mais cela ne se produira pas tant qu'Israël maintiendra sa politique de colonisation et d'occupation actuelle. »

(03.01.2009)

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Translated from Question: what do the EU and US need to do in the Middle East conflict?