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La Slovénie lit l'avenir dans la f(l)emme

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Politique

Après un an au pouvoir, le leader conservateur Janez Janša a été évincé du gouvernement. Si la proposition d’Alenka Bratušek contre un plan de sauvetage à la grecque pour le pays endetté n’est pas accepté parmi d’autres suggestions, des élections auront lieu à la mi-mars.

Le 27 février, Stéphane Hessel, diplomate français, ancien résistant et figure clé du mouvement d’occupation et d’indignation, est mort à l’âge de 95 ans. Bien qu’il ait fait partie de l’équipe qui a présenté la déclaration universelle des Droits de l’Homme, il a véritablement accédé à la notoriété en 2010 grâce à son essai Indignez-Vous ! La déclaration ne marchait-elle pas ?

L’heure de l’indignation pour la Slovénie

Ce même 27 février, la carrière politique du chef du gouvernement slovène était annihilée, quelques jours après que trois des quatre partis de la coalition se soient retirés et des mois de manifestations massives à travers le pays. Le vote d’une motion de défiance contre le leader conservateur Janez Janša a donné lieu à 55 votes pour, 33 votes contre et deux abstentions pour le nouveau Premier ministre par intérim, Alenka Bratušek.

Pour la première fois dans la courte histoire de la Slovénie (elle a obtenu son indépendance de l’ancienne Yougoslavie en 1991), sa direction a été confiée à une femme. Avec tous les hommes encore présents dans la partie, cette meneuse de 42 ans issue du parti de centre-gauche « Slovénie positive » et élue au parlement l’an passé, aura bien des difficultés à atteindre ses objectifs. Au moins les manifestations contre la corruption et le clientélisme de l’élite politique sont une première petite victoire dans une guerre durable. Peut-être est-il encore trop tôt pour appeler ça une victoire, mais cela sera démontré au fil du temps.

Ancien maire de la plus grande ville de Grèce - a pris perpèt'.A l’instar de la révolte de leurs collègues bulgares, les demandes des Slovènes restent les mêmes. Ils appellent l’élite politique corrompue à démissionner (au point d’évincer Janša). Ils se réapproprient le pouvoir, et demandent un état juste avec des valeurs sociales et le respect des Droits de l’Homme. Ils veulent des procès rapides et efficaces pour les politiciens et les économistes qui ont quelque chose à cacher. Par exemple, Janša est accusé d’avoir mené le pays à l’endettement après la crise, et symbole des allégations de corruption, de ne pas avoir déclaré 210 000 euros d’avoirs privés malgré les conclusions d’une enquête journalistique. Ils veulent mettre fin aux actions destructrices et préserver le bien commun. Si Bratušek, une experte financière, ne fait rien concernant les réformes de la nouvelle coalition gouvernementale, son séjour pourrait être encore plus court que celui de Mario Monti en Italie. Avec Janša comme nouveau leader potentiel de l’opposition, il n’est pas complètement hors-jeu.

Ce même 27 février, le berceau de la démocratie européenne a également gagné une petite bataille contre son élite politique corrompue. L’ancien maire de Thessalonique, Vasilios Papayeorgopoulos, et deux autres officiels ont été condamnés à la prison à perpétuité pour avoir détourné près de 18 millions d’euros d’argent public. La blague qui circule est qu’ils auraient été plus chanceux en Slovénie.

Photos Une et texte © Alenka Bratusek (page Facebook); Texte : Papageorgopoulos (cc) Stylianidis/ flickr/ cropped by Ferengi/ wikimedia

Translated from Losing my apathy part II: Slovenia's first female prime minister-designate