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Israël-Palestine : relents d’une guerre inodore

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jonathan B.

Société

La mort de Marie Colvin, envoyée spéciale au Moyen-Orient pour la Syrie, et celle du photographe français Rémy Ochlik, ont provoqué un débat enflammé sur les conditions de sécurité dans lesquelles travaillent de nombreux journalistes. Alessandro di Maio, 27 ans, est un photographe free-lance itinérant d’origine sicilienne. Ces deux dernières années, il a couvert la guerre silencieuse entre Israël et la Palestine : « pendant cette période, j’ai connu des situations qui m’ont retourné l’estomac, des circonstances où ma présence n’était pas acceptée par un soldat israélien armé jusqu’aux dents, par un militant palestinien portant une kalachnikov à l’épaule ou par un groupe d’enfants armés de lance-pierres et convaincu d’avoir découvert un espion. » Ses photographies de Jénine, Tel-Aviv, Jérusalem, Hébron, de raids nocturnes et de robot anti-mine, sont le témoignage unique des tensions permanentes qui animent la vie des deux communautés, trois ans après la fin de l’opération « Plomb durci » contre la bande de Gaza.

Le check-point de Kalandya

Au check-point de Kalandya, la principale voie de communication entre Jérusalem et Ramallah, un soldat israélien contrôle les papiers d'identités d'un palestinien. Pour entrer dans Jérusalem, ou dans n'importe quelle partie d'Israël, les Palestiniens de Cisjordanie ont besoin d'une autorisation, alors que ceux de Jérusalem-Est jouissent d’une plus grande liberté de mouvement. Les Israéliens ne sont pas autorisés à entrer dans les zones de Cisjordanie contrôlées par l'Autorité nationale palestienne.

Photo : © Alessandro di Maio

Une bombe à Tel-Aviv

Une bombe a été trouvée sur un trottoir de Dizengoff, une des rues principales et parmi les plus fréquentées de Tel-Aviv. La police et les artificiers interviennent avec l'aide d'un robot télécommandé à distance afin de désamorcer l'explosif.

Photo : © Alessandro di Maio

Jérusalem, ramadan

Pendant le premier vendredi de prière du ramadan, des centaines de milliers de musulmans se rendent à l'Esplanade des Mosquées, transformant la vieille ville en un fleuve humain. Au prétexte d’éviter les désordres, la police israélienne ne permet pas l'entrée de l'Esplanade aux Palestiniens de sexe masculin âgés de moins de 50 ans.

Photo : © Alessandro di Maio

La protestation des réfugiés

Israël a garanti l’asile politique et le statut de réfugié à des dizaines de milliers de migrants originaires de la Corne de l’Afrique. Beaucoup d’entre eux meurent en chemin, souffrant de la chaleur dans le désert ou tués par des gardes à la frontière égyptienne. Sur cette photo, des réfugiés demandent plus de droits à l’État israélien.

Photo : © Alessandro di Maio

Camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie – août 2009.

C’est une chaude nuit de ramadan et le camp de réfugiés de Jénine est sombre et emplit des appels à la prière des muezzins de toutes les petites mosquées de la zone. Pendant la seconde Intifada, la majorité des terroristes et des guerriers palestiniens venaient de Jénine. En représailles, des infrastructures de la ville ont été fortement endommagées par l’armée israélienne.

Photo : © Alessandro di Maio

Raid nocturne à Hébron

Voici une photo prise à Hébron, en Cisjordanie, lors d’une opération nocturne de l’IDF (Israel Defence Forces) sur la route qui relie la ville d’Hébron à la colonie israélienne de Kiryat Arba.

Photo : © Alessandro di Maio

Le raid nocturne (2)

Hébron est la ville de Cisjordanie où l'occupation et la présence des colonies israéliennes se heurtent le plus fortement à la population palestinienne locale. La vieille ville est divisée en deux parties, la palestinienne et l'israélienne. Même le temple dans lequel reposent les patriarches communs à l'hébraïsme, au christianisme et à l'islam est divisé en deux parties : une mosquée et une synagogue. Hébron est une ville violente et pleine de contrastes.

Photo : © Alessandro di Maio

Jénine, Cisjordanie – enfants et martyrs

Deux enfants palestiniens – un frère et une sœur – photographiés a côté de leur maison, dans le camp des réfugiés de Jénine, en Cisjordanie. Remarquez le poster d'un martyr palestinien. Pour de nombreux enfants, la violence est une expérience quotidienne.

Photo : © Alessandro di Maio

Silwan, Jérusalem-Est – 15 mai 2011

Le 15 mai 1948, Israël a accepté la partition de l’ONU et déclaré sa propre indépendance. Les Palestiniens se rappellent de ce jour comme de Nakba, la catastrophe. Tous les ans, lors de l'anniversaire de cet événement, de nombreuses manifestations et d’émeutes éclatent à Jérusalem-Est et dans toute la Cisjordanie. Sur cette photo prise à Jérusalem-Est, dans le quartier de Silwan, un groupe d'enfants palestiniens bloque une route et jette des pierres sur la police israélienne.

Photo : © Alessandro di Maio

Bil'in, Cisjordanie, le long du mur

Bil'in, en Cisjordanie, est un petit village palestinien à 17km de Ramallah. La barrière de séparation israélienne – souvent appelée « le mur » - passe par ici. La barrière ne suit pas la Ligne verte de 1967 qui servait de frontière entre Israël et la Cisjordanie, mais elle pénètre de 4km en territoire palestinien. Tous les vendredis, après la prière à la mosquée, une manifestation contre la barrière se déroule dans le village. En général, les manifestations se terminent par des lancés de pierres par les Palestiniens et du gaz lacrymogène par la police. Des manifestants sont récemment morts, touchés à la poitrine et au visage par des projectiles de gaz. Sur cette photo, un groupe d'activistes du Front populaire de libération de la Palestine.

Photo : © Alessandro di Maio

Noam Shalit

Gilad Shalit est un jeune appelé israélien capturé en 2006 par les Comités de résistance populaire palestiniens et le Hamas. Il est demeuré prisonnier jusqu'à la fin de l'année 2011, quand un accord a été trouvé entre le gouvernement israélien et celui « de facto » du Hamas à Gaza. En échange de Shalit, près de 1000 prisonniers palestiniens ont été relâchés, parmi lesquels des soldats de la résistance et des auteurs d'attentats terroristes. Sur cette photo, Noam Shalit, le père de Gilad, raconte les journées de détention de son fils. Le Hamas n'a jamais permis à la Croix-rouge de rencontrer le prisonnier.

Photo : © Alessandro di Maio

Alessandro di Maio

Alessandro à Jérusalem.

Photo : © Alessandro di Maio

Story by

Tetyana Kostyuk

Thirteen years of experience as an editor, journalist, on-air personality, media analyst, translator and 5 years of experience as an instructor of Italian language. Since 2004 I've been working in various areas of mass media as a journalist, editor, speaker, reporter and editor-in-chief in Ukraine and Italy. I've also been working on developing magazines, websites and tourist portals, including marketing, PR and social media. During my Master's Degree program in The University of Messina I have spent two years on research work on disinformation and propaganda in Ukrainian and Russian media and its role in the war in Donetsk and Luhansk and in the annexation of Crimea: "The role of media in Ukrainian conflict". My Bachelor's Decree thesis was concerning Eastern Enlargement of EU: analysis of Ukrainian and Polish political, historical and social approaches to European integration: "Eastern Enlargement of EU: Ukraine and Poland between new borders"

Translated from Il conflitto permanente fra Israele e Palestina negli scatti di un fotografo siciliano