[fre] « Un évènement à Turin »
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patrick berrouLe 33e Festival du Film de Turin ne constitue pas seulement une opportunité de découvrir d'innombrables films récents ou anciens, mais aussi l'occasion d'en apprendre un peu plus sur ses visiteurs. Pour cela, les différentes files d'attente avant les projections constituent une excellente opportunité de rencontrer toutes sortes de personnes, dont nous sommes heureux de vous faire un résumé.
Au milieu du tumulte
Nous sommes samedi, en début de soirée agité à Turin. Nous sommes dans la file d'attente du Cinéma Lux, un ancien cinéma, avec des poutres en bois sombre et des dalles en marbre du plus fin, très proche de la Piazza Castello, l'une des principales places de Turin. A l'intérieur, les files d'attente s'allongent ; les gens s'énervent et s'agitent. A l'exception de Tomaso et Eduardo. Les deux étudiants se répandent régulièrement en éclats de rire contagieux. Une bonne raison pour faire leur connaissance.
Une valeur sûre
Ils sont originaires de Turin, et bien que leur visage trahisse leur jeunesse, ils sont déjà des clients fidèles du Festival du Film de Turin. « C'est comme une tradition, explique Tomaso, un événement à Turin. » Une tradition pour laquelle les deux garçons se prêtaient au jeu de l'école buissonnière. « Maintenant, cela devient compliqué, continue Tomaso, pour ma part, si je veux obtenir mon diplôme en droit, je ne peux plus sortir autant. » Cependant, aujourd'hui c'est samedi et les deux compagnons se sont offerts une place à la projection de « Uns geht es gut » (AT, Steinmetz, 2015). Tomaso et Eduardo ne sont pas exigeants, ils vont au cinéma, après une brève recherche sur Internet. Écoutez bien : « Uns geht es gut » ferait penser à « Orange Mécanique » (Kubrick, 1971), aussi allons-y vite !
Une question d'organisation
Pour les deux étudiants, le festival a gagné sur le plan de l'organisation et avant tout sur la visibilité. Dans les rues, sur des affiches géantes et aussi à la télévision, le Festival du Film est très présent à Turin pendant toute sa durée. « Cela est dû aux sponsors », supposent Tomaso et Eduardo.
Pendant la période scolaire, ils ont réussi à voir pas loin de cinq films par jour. « C'était dingue ! » expliquent-ils, la mine réjouie. Maintenant, ils se contentent d'un film maximum par jour. Comme les deux garçons disposent d'un abonnement hebdomadaire, est-ce que cela vaut le coup ? Tomaso regarde le sol et Eduardo émet un rire gêné. « Eh bien, le planning des cours est souvent imprévisible : aussi, nous devons toujours organiser des solutions alternatives », avoue Tomaso, en montrant furtivement ce qui semble être un abonnement hebdomadaire. Du haut de ses deux mètres, il se penche vers moi et me demande : « Cela restera entre nous, n'est-ce pas ?». Mais bien sûr.
Translated from „Eine große Sache in Turin“