[fre] "Take back our World", fleuron de l'activisme global
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Alice GrinandLondres n'est pas seulement la capitale britannique, mais une ville mondiale, et les évènements qui y ont lieu le montrent bien. Le mois dernier, l'évènement “Take back our world”, organisé par Global Justice Now et accueilli par le centre artistique Mix, s'est déroulé à Shoreditch. L'objectif était de relancer l'activisme sur un large panel d'enjeux sociaux et politiques.
Global Justice Now est une organisation dévouée à la justice sociale et démocratique, qui s’appelait auparavant World Developement Centre. L’évènement « Take Back our world » marquait le lancement de leurs activités sous leur nouveau nom.
Une grande sélection de d'échanges a eu lieu, du débat avec le journaliste de Channel 4 Paul Mason sur la crise de l’Eurozone, les mouvements mondiaux contre l’austérité et la nouvelle classe ouvrière mondiale à celui avec Joseph Purugannan, de Focus on the Global South, et Natalie Bennett, présidente du Green Party britannique sur l’Accord de libre-échange transatlantique (TIPP) entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
La diversité des discussions mettait en avant l’étendue des sujets dans lequel la Gauche politique est engagée, que ce soit dans les discussions ou dans l’activisme. La journée comprenait un grand nombre de débats s’intéressant à un large éventail de sujets : de la solidarité avec la Grèce à l’art et l’activisme, l’Amérique latine et l’agro-business avec d’autres invités tels que Lapitzola Stencil du Mexique, l’anthropologue David Graeber et Samia Nkrumah du Parti ghanéen de la Convention du Peuple.
L’évènement s’est conclu sur une session accueillant Nick Dearden, le directeur de l’organisation Global Justice Now, ainsi que Samia Nkrumah, Luciana Ghiotto d’Attac Argentine, Maria Kanellopoulou de Save Greek Water et Jeremy Corby, député travailliste d’Islington.
Cette session finale avait pour objectif d’analyser les pistes pour favoriser l’essor d’un activisme global et les plans futurs de l’organisation. Une impulsion renouvelée dans la campagne contre le TIPP pourrait être un début.
A propos de celui-ci, Natalie Bennett du Green Party a suggéré deux domaines clés sur lesquels se concentrer: “ L’un est la dénommée harmonisation, qui menace l’environnement et l’emploi, l’autre est le Mécanisme de Règlement de Différends entre Etats et Investisseurs, qui pourrait tout simplement empêcher les gouvernements démocratiques de prendre des décisions dans l’intérêt de leurs peuple, de peur d’être poursuivis en justice par des multinationales. »
Joseph Puruggannan, de Focus on the Global South a ajouté: “L’enjeu ici est de savoir si nous souhaitons vraiment céder à ces intérêts privés. Si le TIPP est ratifié, il établira les standards et conduira à plus d’accords d’une telle ampleur. Cela signifierait que l’on donne la priorité aux préoccupations des entreprises plutôt qu’à celles des peuples. »
Des campagnes contre des problèmes plus larges tels que le TIPP ou l’activisme contre le réchauffement climatique pourraient en effet être un moyen d’unir les différents mouvements de la Global Left et leurs objectifs variés.
Qu’un tel mouvement puisse être inspiré par ce premier évènement qui a eu lieu dans l’Est londonien est symbolique, étant donné la longue histoire d’activisme et de lutte sociale dans le quartier, comme l’a souligné le directeur de Global Justice Now Nick Dearden.
Translated from Time to "take back our world"