« Eyimofe » : le dilemme entre migrer ou rester de deux Nigérians
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Morgane VannierMigrer ou rester chez soi ? C'est la question que posent deux jeunes Nigérians dans le film « Eyimofe » (this is My Desire) qui vient de célébrer sa première mondiale à Berlin. Le film est réalisé par Arie et Chuko Esiri, qui sont retournés au Nigéria depuis l'Europe spécialement pour le tournage du film.
Mofe est technicien dans une usine. Rosa est coiffeuse. Leurs vie quotidienne et leurs obligations respectives sont radicalement différentes, et pourtant, ils ont quelque chose en commun : ils aimeraient partir de chez eux, quitter Lagos. Le film suit l'histoire de ces deux Nigérians qui rêvent d'échapper à la dureté de leur quotidien et d'émigrer en Europe.
Pour vivre, Mofe est obligé d'avoir un second job en parallèle de son travail dans l'électronique. Travailler en temps que vigile pour une résidence sécurisée lui vole ses nuits de sommeil. Épuisé et déprimé, il attend un visa pour l'Espagne. Rosa, bien plus jeune que lui, attend de pouvoir partir vers l'Italie. Un drame familial freine soudain les plans de départ de Mofe. Par un concours de circonstances, le voyage de Rosa prend lui aussi fin là où il avait commencé : à Lagos.
Bien vite, ils commencent tous deux à remettre en question leur rêve initial. Ils n'envisagent plus ce qu'ils pensaient être un départ sûr vers un autre monde. Ils finissent par s'accommoder de leur environnement à Lagos. Et même plus, ils trouvent dans leur entourage familial de nouvelles responsabilités.
Arie et Chuko Esiri, les réalisateurs de « Eyimofe », nous parlent de leur tout premier film.
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Translated from Eyimofe: Nigerian stories at the Berlinale