Cafébabel is evolving!
Find here our 22 years of journalism and collaborations throughout Europe
Retrouvez ici nos 22 ans de journalisme et collaborations partout en Europe
Trovate qui i nostri 22 anni di giornalismo e di collaborazioni in tutta Europa
Expo universelle : 225 hectares de vestiges urbains
Published on May 12, 2009
Société
Comme chaque année, à l’époque de la semaine sainte, le cœur de Séville résonne de toute la ferveur mystique de ses processions. En revanche, sur l’autre rive du Guadalquivir, « l’Isla de la Cartuja » baigne dans un silence sépulcral. Le site où s’est déroulé l’Exposition universelle de 1992 n’est plus entretenu. Reportage dans 225 hectares de délabrement urbain.
Après Bruxelles en 1958, il a fallu attendre un peu plus de trois décennies pour que la nomination de Séville marque le retour en force d’une Exposition universelle de grande envergure sur le sol européen.
Dix sept ans se sont écoulés depuis l’inauguration de ce rassemblement international qui s'est déroulé d’avril à octobre 1992.
Placé sous le signe de la recherche et de l’innovation, en commémorant le 500e anniversaire du jour où Christophe Colomb aborda les rivages du continent américain, l’Expo se proposait de célébrer « l’Âge de la découverte ». Sur ce thème, plus de 100 pays y « bâtirent pavillons ».
Bien que le souhait de pérenniser le site ait été émis à l’occasion de la cérémonie de clôture, l’objectif est loin d’avoir été atteint. Malgré ces bonnes résolutions, un mécanisme fort complexe de conflits d’intérêts divers, tant au niveau national que régional et local, n’a pas su empêcher la dégradation progressive du lieu.
Privées ou publiques, le projet au fil des ans n’a pas suscité beaucoup d’initiatives en vue de sa reconversion. L’aspect déplorable de la plupart des installations encore existantes témoigne tristement de la négligence des autorités compétentes.
De larges avenues reliaient entre eux les différents pavillons du site depuis longtemps démontés.
En son temps, le monorail offrait aux visiteurs une vue panoramique sur l’ensemble de l’Expo. Aujourd’hui hors d’usage, le voici livré à la voracité de la rouille.
Equipements collectifs désormais obsolètes.
Les chéneaux des toits et les bordures de trottoirs décorés des symboles de l’Expo ont presque entièrement été recouverts par la végétation.
Ce site était censé incarner un parc à vocation technologique et futuriste à l’échelle européenne. Devant ces vestiges menacés de ruine, les organisations concernées par le problème seraient bien inspirées, dans le souci d’une saine gestion d’un « après » envisageable et réaliste, de tirer quelques leçons de l’Expo qui s’est tenue à Saragosse en 2008.
Translated from Expo '92 site, Seville: 17 years of gone glory
Loved this story? Then tell your friends:
Twitter
Facebook