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Été : les grands méchants looks européens

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Style de vie

Raie du cul apparente, hommes torse nu dans les transports en commun, fracture de l’œil causée par une paire de crocs en ballade….Si on n’est jamais à l’abri de ce genre d’incident, en été tous les coups sont permis ! Panorama du meilleur du pire en Europe, en toute subjectivité. 

L'Italie : la mode à petits prix

Dans le Bel Paese, les premiers rayons de soleil les font sortir de leur hibernation. Trop bronzés, ils descendent la rue avec la rapidité d’un escargot narcoleptique, tout occupés qu’ils sont à étudier leur reflet dans la moindre vitrine. Hommes ou femmes, ces envahisseurs venus d’ailleurs sont épilés de la tête aux pieds, luisants de gel pour les cheveux ou de monoï, et affichent en toute occasion un sourire bovin. Histoire de rentabiliser leur abonnement au Club Med gym en hiver, ils monopolisent les pistes de danse l’été. S’ils n’ont pas déjà vidé l’intégralité de leur compte en banque au point soleil le plus proche bien sûr. Ennemis de la logistique, il n’est pas rare qu’ils soient contraints de vous demander de les prendre en photos, puisqu’ils ont trop de cocktails en main pour dégainer leur Iphone. 

 

Au delà de la lenteur légendaire de leur réseau wifi et du montant record de leur dette publique, s’il y a bien une chose dont les Italiens sont particulièrement fiers, c’est de leur impérissable moule-bite. Gare aux pâles copies, le véritable moule-burne à l’italienne est blanc et…moulant donc. Tout détenteur de ce petit bijou se doit d’arborer tatouages religieux et le regard le plus langoureux de toute l’Europe. Tiercé gagnant. 

V.N.

Allemagne : le règne des adilettes

L’Allemand est pragmatique. La classe, le glamour, n’ont jamais été évoqués dans les manuels scolaires. Lui, il s’habille…bah pour être habillé. Sans doute une piste à creuser dans le grand mystère que constitue son amour indéfectible pour les sandales « Adilettes ». De toute évidence, ils ne font pas bien la différence entre le vieux jogging dégueulasse que tu enfiles pour aller chercher les croissants le dimanche matin, et l’uniforme de gendre idéal que tu affiches le reste du temps. Depuis 1963, nos cousins germains ont élevé les « Adilettes », de la marque Adidas, au rang de véritable classique vestimentaire. La sandale en plastoc qui couine au moindre pas est lavable et pas cher, qui dit mieux. Jamais à cours d’inventivité, l’Allemand la combine avec des jambes poilues de yéti et d’élégantes chaussettes de sport blanches. Oubliez le bon goût et faites péter le barbecue !

K.F.

Espagne : la faune locale

Oubliez la crise, ces filles aux cheveux choucroutés, créole claire’s aux oreilles et itsi bitsi mini jupe, sont la véritable malédiction des plages espagnoles. Leurs homologues masculins ne sont pas en reste. Cet été, prenez garde aux tentatives capillaires hasardeuses du jeune kéké des plages, qui tente désespérément de ressembler aux footballeurs Stephan al-Shaaraway et Neymar.

M.T.

Pologne : canon de bottes

 S’il y a bien un peuple européen qui ne manque pas d’imagination en matière de fashion-faux-pas-estivaux, c’est bien les polonais. Marta, bloggeuse polonaise pour le site Faszyn from Raszyn  (littéralement « fashion du trou du cul du monde ») souligne que l’été venu, les Polonais ont un faible pour les chaussettes dans les sandales (ça vous rappelle quelque chose ?). La police du bon goût est aussi particulièrement sur les dents à cette période en raison des strings apparents, apanage des Polonaises qui ont dégainé le mini short porté trois tailles en dessous. Une question nous taraude toutefois, mais pourquoi continuent-elles de porter des bottes en été ?!

K.P

Angleterre : arsenic et vieilles dentelles

Par le passé, les Anglais - Kate Moss et Sienna Miller en tête - ont été touchés par une folie bohémienne et hippie. Aujourd’hui, ces fidèles spectateurs de Downton Abbey et de Mad Men tiennent enfin une excuse pour exposer leurs jambes et abdomens avec élégance. Dans les grandes villes en particulier, les filles font danser leurs robes vintage, tandis que le reste d’entre nous, pauvre mortels, continuons de suer dans nos jeans et nos converses. Choisissez votre camp. Les garçons sont coupables d’une loyauté au combo gagnant chemise – manches retroussées qui frôle l’entêtement. De son côté le Guardian ne prend pas de risque et annonce la fin de la sandale pour homme (on vous avait prévenu...). 

N.S.

France : la racaille des plages

Plus « venez comme vous êtes » de Mcdo que « Come as you are » de Nirvana. En été, le racaillou français ne se prend pas la tête, et ne change rien à son habitat naturel. Du coup, si on est chanceux, à la plage on a droit à ses baskets à bulles dégueulasses et à son éternel maillot de foot OM ou PSG. Important : la casquette doit être disposée de façon à laisser apparaitre une petite mèche à la Tintin, que la racaille a passé des heures à sculpter amoureusement face à son miroir, à grand renfort de gel. 

Autre marque de fabrique du beauf français en vacances, la banane. Possible conséquence de l’Occupation allemande en France, elle est devenue avec le temps un indispensable de tout bon chef de famille qui se respecte au moins 5 semaines par an. Tortue géniale, c’est avec enthousiasme qu’il embarque chaque été avec lui sa maison portative, qu’il bourrera frénétiquement de tout ce qui lui passe sous la main, des classiques clés et portefeuilles aux biscuits émiettés qu’il aura volé au café d’à-côté. 

M.A. et M.F.B

Turquie : hasema(lin)

En Turquie, les femmes dites « conservatrices » (croyantes tendance rigoriste) n’ont pas le droit de se dénuder sur la plage. Qu’à cela ne tienne, les Turques ne sont pas les derniers en ce qui concernent l’inventivité estivale. Ni maillot de bains, ni « burkini », les « hasemas » tiennent plus de la longue robe de plage. Pas pratique-pratique pour bronzer au premier coup d'oeil, le tissu des « hasemas » laisse pourtant passer les rayons du soleil. On tient peut-être là le premier projet photovoltaïque à taille humaine. 

Gani, Turquie

Story by

Matthieu Amaré

Je viens du sud de la France. J'aime les traditions. Mon père a été traumatisé par Séville 82 contre les Allemands au foot. J'ai du mal avec les Anglais au rugby. J'adore le jambon-beurre. Je n'ai jamais fait Erasmus. Autant vous dire que c'était mal barré. Et pourtant, je suis rédacteur en chef du meilleur magazine sur l'Europe du monde.

Translated from Bad summer 2013 fashion cliches in Europe