Women 2020 : Halte au sexisme dans les hautes sphères.
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Par Antoine Patoz Au Parlement européen, pour la période 2009-2014, les femmes représentent trois députés sur dix. Les disparités sont plus grandes encore dans le monde des affaires: les conseils d'administration des plus grandes sociétés européennes cotées en bourse comptent en moyenne une femme sur dix et à peine 3 % de présidentes. Mais personne ou presque n'en parle.
C'est pour briser ce silence que Women 2020 mène une grande réflexion pour améliorer la place de la femme dans le monde du travail.
Women 2020 est une association qui s'est fixée comme mission de promouvoir le rôle des femmes dans la réalisation des objectifs d'Europe 2020. Pour cela, l'association organise une série de conference à Bruxelles durant l'année 2013.
De nombreuses questions propre à la situation des femmes en entreprises sont abordées : Les femmes dans les conseils d'administration, les femmes dans les entreprises de haute technologie, la création d’entreprise, l’accès au marché du travail pour les jeunes... A la fin de ces conférences l'association remettra un plan d'action pour améliorer la situation des femmes en entreprises. Par ailleurs une pétition est en ligne pour la mise en place de quota dans les conseils d’administration.
Par ailleurs il est possible de signer un promesse d'engagement. Celle-ci prône une action dans tous les domaines : Education, emploi, service publique, finance... Chaque signataire s'engage à faire progresser la cause des femmes, ceci en prenant plusieurs engagements. Il s'agit de faire évoluer les consciences, de briser les clichés et les stéréotypes.
Women 2020 se concentre sur les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM) et les Technologies de l'Information et de la Communication (ICT). Deux raisons à cela : C'est en restant en pointe dans les sciences et la recherches que l’Europe arrivera à atteindre les objectifs de croissance qu'elle s'est fixé. De plus c'est un domaine à l'heure actuelle très masculin, l'innovation passe aussi par une évolution des mœurs.
Une conférence s'est tenu le 25 avril sur la question des femmes dans les STEM. Ont pris la parole : Mr Hamadoun Toure secrétaire général l’union internationale des télécommunication, Mme Eva Fabry directeur du Centre européen pour les femmes et la technologie, Marietje Shaake Deputée europeene. ou encore Sabine Evereat responsable des technologies de l'information et de la communication du groupe Coca cola. Il s'agissait donc de personne toutes haut placées, qui nous ont présenté leurs visions de la place de la femme dans le monde du travail et tout les obstacles auxquels elles s'exposent..
Plusieurs points, développés par les orateurs, ont particulièrement retenu mon attention : tout d'abord le manque de confiance en elles de nombreuses femmes, manque de confiance qui résulte d'une société où les préjuges sexistes sont loin d'avoir disparus. Il faut faire un effort spécifique pour intégrer les femmes, que ce soit dans les institutions ou dans les entreprises privées. Comme le soulignait Mme Evereat si une entreprise veut être crédible et ressembler à ses clients, elle se doit d'avoir autant de femmes que d'hommes aux postes à responsabilité. Pour finir, la question des quotas et de la discrimination positive a été rapidement évoquée en fin de conférence et tout le monde était d'accord pour en affirmer la nécessité. Notamment dans le secteur publique qui devrait se montrer bien plus ferme sur la question.
Il me parait important de signer cette pétition. Ce combat qui pourrait sembler d’arrières garde se révèle en effet plus actuel et plus nécessaire que jamais. Tant pour les femmes, que pour notre société qui ne se porterait que mieux en étant plus mixte à tout les niveaux.