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Virée dans la communauté végétalienne de Berlin (8 photos)
Published on March 10, 2011
Si vous refusez de manger de la viande tant par préoccupation pour la vie des animaux que par recherche de la qualité, vous pourrez vous nourrir dans la plupart des mégalopoles européennes et mondiales. En revanche, si vous ne manger rien de ce qui provient de l'animal, ni les oeufs, ni le lait et ses dérivés, à l'instar des « vegans » (« végétaliens »), alors mieux vaut choisir une ville ouverte à vos préoccupations. A Berlin, la photographe Laura Tangre a découvert les possibilités sans fin que la ville offre aux vegans, de la cantine universitaire aux fast-food veggies, en passant par les repas entièrement végétaliens concoctés dans les « Hausbesetzung », les maisons auto-gérées de la capitale allemande. Tournée dans l'univers appétissant des vegans berlinois... A table !
Qui sont ces étranges spécimens, qui depuis quelques temps, décident de ne plus manger de viande, de poisson, d’œuf, de laitage ? Comment se nourrissent-ils lorsqu’ils vivent dans une métropole comme Berlin ?
Photo : ©Laura Tangre
D’après ce lieu paisible qu’est le Bandito Rosso , il est très simple et
très aisé d’être « végétalien ». C’est dans cette maison autogérée du
quartier de Mitte, à Berlin, que je rencontre ces végétaliens (qui, à la
différence des végétariens, ont décidé de ne manger aucun produit issus
de l’animal). Dans ce bar, où l’on va se servir soi-même en cuisine, on
prépare activement le « Vöku », repas (en général) entièrement
végétalien, composé de légumes, de soja, de tofu et de différentes
céréales. Pour 3 euros, vous pouvez trouver ce type de menu sans viande
évidemment mais aussi sans œufs, ni lait, ni beurre. Il y en a dans
toute la ville, dans une vingtaine de lieux, majoritairement installés
dans des « Hausbesetzung », (maisons autogérées berlinoises).
Photo : ©Laura
Tangre
Au menu ce soir : un potage de choux, oignon, carottes, poireaux, haricots blancs, potirons et thym. Aussi savoureux que celui de ma grand-mère. Suivi d’une assiette de pâtes aux poivrons, le repas se termine souvent par un dessert de pommes à la cannelle. Et les Berlinois ne lésinent pas sur la quantité, vous en aurez pour votre estomac. Ceux là n’ont pas attendu le livre de Jonathan Safran Foer Faut-il manger les animaux ? , qui fait un carton dans nos librairies françaises, pour arrêter de fréquenter les fast-food et autres boucheries. C’est autant par respect pour les animaux que par un désir de qualité alimentaire qu’ils militent. Ils adoraient les sushis, les steaks et le poulet grillé, seulement ils ont décidé que leurs goûts avaient des limites quant à la qualité de la nourriture qu’ils trouvent dans leurs assiettes.
Photo : ©Laura
Tangre
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, Berlin est LE bon endroit pour les végétaliens : c’est en effet à Berlin que s’est établie la première cantine bio et végétalienne d’Europe pour les étudiants de la « freie universitat ». Dans cette cantine, les étudiants ont le choix entre une alimentation « carnivore » et une alimentation végétalienne, de façon à ne plus priver les étudiants végétaliens de repas.
Photo : ©Laura
Tangre
Aussi, ne pas croire que ces repas sont dépourvus de qualités gustatives, nos amis Allemands savent faire des steaks, des saucisses, des hamburgers sans viande, et avec du tofu ou de la « fake meet », des aliments avec le goût de la viande, l’apparence, les apports protéinés, mais qui ne viennent pas des animaux.
Photo : ©Laura
Tangre
Avec ces cantines, ces voku, ces fast food veggies, les allemands réinventent le repas, la convivialité, autour de plats plus sains (naturels de plus, parce que sans ajouts d’arômes, ni d’antibiotiques) et plus inventifs. Que dire de la petite épicerie « cupcake », à Friedrischain , qui propose des cupcake vegan qui, pour y avoir goûté, sont excellents, très riches en sucres et crème, pour satisfaire nos orgies sucrées des longs dimanches après midi !
Photo : ©Laura
Tangre
Au long de mes visites des marchés bio de la capitale germanique, je rencontre plusieurs défenseurs... de la « wurst » (saucisse) nationale, ainsi Yorg vend des saucisses de porcs bio à emporter, les porcs sont élevés en ferme traditionnelle au sud de Berlin, à Brandenburg, la barquette coûte 2€50, vendue avec son ketchup et fromage traditionnels. Il se considère comme « mangeur de viande et qui veut en manger encore pendant longtemps ! Oui, nous pouvons continuer à manger de la viande, si c’est de manière plus ponctuelle, si l’on accepte de payer un peu plus cher pour une viande plus saine, et qui ne provient pas d’un animal qui a souffert toute sa vie. Tout est une question de fréquence de consommation. »
Photo : ©Laura
Tangre
Ces personnes sont l’opposé des « à-quoi-bon-istes », ils considèrent que chaque nouveau végétarien est un pas vers l’écologie durable et le respect des animaux, de cette manière ils se refusent à participer à l’élevage industriel et ses dérives sanitaires et écologiques, qui continuent à polluer la planète (l'élevage intensif est aujourd'hui le premier moteur de la déforestation dans l'Amazonie brésilienne, où 79,5% des terres déboisées y sont converties en pâtures pour le bétail selon Greenpeace ).
Photo : ©Laura
Tangre
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