V pour victoire
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par Joëlle Verstraeten, traduit par Pauline Maroy Quand on évoque le signe V, beaucoup pensent probablement à l'image mondialement connue de Winston Churchill faisant le signe de la victoire. Pourtant, le signe été inventé par un Belge : Victor de Laveleye. Victor de Laveleye était avocat de formation et est plus tard devenu politicien à Bruxelles.
Pendant la deuxième Guerre Mondiale, il alla rejoindre les Alliés britanniques de l'autre côté de la Manche.
Le gouvernement belge avait aussi "fui" jusqu'à Londres. De là-bas, certains s'opposaient à l'occupant allemand. Dans ce cadre, ils ont fondé Radio Belgique. La station de radio appellait les Belges à la résistance.
Vers le 14 janvier 1941, Victor de Laveleye, un des "speakers" de la radio, imaginea un signe de résistance qui consistait à diriger la paume de sa main vers l'avant et à former un V avec son index et son majeur (un signe déjà connu auparavant comme un symbole de paix).
Il avait entendu parler d'enfants belges arrêtés après avoir barbouillé les murs avec "R.A.F." (Royal Air Force- L'armée de l'air britannique) . Le signe V frapperait moins et pourrait être plus rapidement répandu. Il devint un symbole de la Résistance.
Kolonel Britton était présentateur à la BBC. En plus d'informer, il appella aussi à la résistance. Un appel court, d'environ 8 minutes, puisque les auditeurs se trouvaient pour la plupart dans des situations dangereuses illégales. En juillet 1941, il incita toute l'Europe occupée à partager le signe V, soit en le tappant en morse (...-), soit en le siffleant ou en le dessinant.
Désormais, le jingle de début du journal parlé de la BBC comporterait la traditionnelle introduction de Beethoven accompagnée du signe en morse.
Les murs étaient tagués, des flyers étaient distribués et bientôt notre pays était submergé par le V de victoire. Les rues de France ont aussi dû y passer. Plus tard, l'image de Winston Churchill sur la BBC rendit le signe immortel.