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Union européenne, la balle est dans ton camp!

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Bruxelles

Par Jeanne Heuré Le soir des élections américaines, avant l’arrivée des résultats, Cafébabel débattait sur l’avenir des relations transatlantiques au cœur de Bruxelles. Quel pouvait être l’impact des résultats du scrutin américain sur le partenariat transatlantique ? Les avis semblaient assez unanimes : les relations UE-US devraient rester les mêmes, quelque soit le locataire de la Maison Blanche.

Ce mardi 13 novembre, presque une semaine après le « D-day » américain, un débat co-organisé par l’Association du Traité de l’Atlantique et Ideas Factory en arrivait aux mêmes conclusions…

À l’ouest, rien de nouveau !

« Le futur des relations transatlantiques est sobre mais pragmatique » affirme l’un des intervenants. Celui-ci rajoute ensuite que, selon lui, l’activité occidentale va stagner. Le rôle des Etats-Unis va continuer de s’effacer dans le voisinage de l’Union. L’UE semble désormais être la seule responsable de ses pays limitrophes et de son environnement stratégique en général. Les Américains attendent donc de l’UE qu’elle se renforce et améliore sa capacité d’intervention en situation de crise. L’intervenant affirme qu’il n’y aura plus d’implication automatique des Etats-Unis dans les zones de conflit ou de menace de conflit mais bien une retraite en général au profit d’interventions plus stratégiques, et uniquement stratégiques. Les relations EU-US resteront pragmatiques. Si le partenariat n’a eu cesse de s’améliorer en termes d’articulation tactique, il continuera d’affirmer cette tendance dans les années à venir mais avec économie d’énergie. « The West » reste soudé mais ne perd pas de vue les intérêts particuliers de chacun : des intérêts parfois divergents…

sur de nombreux sujets. Malgré des objectifs souvent communs, ils n’abordent pas les enjeux politiques, économiques et stratégiques de la même façon. La question du changement climatique en est un exemple concret : alors que les Etats-Unis prévoient une évolution écologique grâce à l’émergence et à l’investissement dans de nouvelles technologies, les Européens se concentrent davantage sur la régulation, voire la taxation. Pour ces derniers, c’est l’intervention de la classe politique et surtout du pouvoir législatif qui permettra de mieux influencer les questions environnementales. D’autres nombreux domaines comme les accords commerciaux et la lutte anti-terroriste font débat. En d’autres termes, les ambitions des partenaires se retrouvent mais leurs méthodes divergent.

Malgré la réélection de Barack Obama qui promet une certaine continuité dans les relations transatlantiques, les acteurs du partenariat US-EU feront face à des défis communs mais avec une approche différente. L’OTAN, par exemple, reste une alliance stratégique mais l’organisation est un lieu de débat incontestable où les visions s’affrontent et les intérêts, parfois divergents, se côtoient. Les deux parties se cantonnent à des positions connues et communes quant aux enjeux de la scène internationale mais certaines aires d’intervention stratégique varient et les méthodes d’influences se contredisent. Une chose est sûre et se réaffirme : l’Union européenne doit être capable d’identifier une politique de défense et de sécurité commune afin de définir quels sont ses intérêts propres et de rester tout aussi pragmatique dans ses choix que les Etats-Unis prévoient de l’être dans le futur.