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Une petite Auvergnate à l’assaut de Budapest

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N. T.

Le Puy de Babel

« L’Europe de l’est… moi ?? Jamais. » C’est à peu près comme ça que je pourrais résumer mon opinion avant de partir pour la Hongrie. J’ai vite dû revoir mes positions et admettre le charme de ce petit pays coincé entre la Slovénie, l’Autriche, la Roumanie, entre autres. Récit d’une petite semaine dans la ville haute en couleurs qu’est la capitale hongroise. Par Lily Valetta.

Avant toute chose, petit rappel ou info, Budapest est divisée en deux par le Danube, division non seulement géographique mais également administrative en deux communes : Buda et Pest avant la réunion des deux en 1872.

Premier jour : première chute de préjugés ! Je m’attendais à découvrir un pays où l’on croise la pauvreté à tous les coins de rues, et au lieu de ça je me promène dans des avenues dont l’architecture est digne des grands immeubles haussmanniens de Paris. Certes, la pauvreté on la voit, on la sent, notamment quand on s’aventure hors des sentiers battus. Comme ça a été le cas lorsque je me suis perdue (je l’avoue) et que j’ai fini par me retrouver dans un quartier où l’armistice ne semblait avoir été signée que la veille, où les immeubles en ruine et les mendiants cohabitaient sur le même trottoir.

À côté de cette réalité qui ne fait pas plaisir à voir, surtout lorsqu’on n’a pas l’habitude de croiser la misère sur le pas de sa porte, Budapest est une ville pleine de vie que je recommande à tous les petits globe-trotteurs comme moi !

Les visites de la ville n’ont commencé que le deuxième jour, guidée par une amie hongroise : Betty, je m’émerveille pas à pas devant les richesses de Budapest.

Le Palais royal ou Château de Buda tout d’abord, situé comme son nom l’indique à Buda, sur une colline surplombant le Danube. Malheureusement, en bonne touriste que je suis, l’idée de réserver la visite ne m’a pas du tout effleuré l’esprit et nous sommes restés bloqués à l’extérieur du château. Petite consolation, l’extérieur vaut quand même le coup d’œil : fontaines, parcs, et bien sûr architecture !

Après avoir pris un funiculaire traditionnel - voire trop traditionnel : en bois, avec un mécanisme douteux mais ça fonctionne très bien nous a-t-on dit – nous sommes allés visiter le Parlement hongrois (photo). Ce monument imposant et majestueux ressemble plus à une cathédrale qu’à un lieu de débats politiques. À l’intérieur, on peut voir la Couronne hongroise, d’innombrables salles, et une quarantaine de kilos d’or pur utilisé pour la décoration !

Parlement Hongrie Nous avons continué notre périple dans les rues de Budapest en passant à côté de plusieurs monuments à la gloire des résistants à l’époque où le pays était sous l’emprise soviétique, d’églises, de musées et tant d’autres.

La journée suivante a été consacrée à la relaxation, en effet Budapest est connu pour ses eaux thermales. Rendez-vous pour un après-midi de détente dans un paradis de jets d’eaux, saunas, hammams, bains dans une eau à plus de 35 degrés, bref le rêve pour nos corps meurtris par tant de marche !

Dernier petit point qui mérite attention : outre la visite de Budapest, on m’avait parlé d’une petite curiosité bien à l’écart de la ville, éloignement probablement synonyme d’un passé douloureux que les hongrois voudraient oublier. Après quelques hésitations quant à la route à suivre, nous arrivons enfin devant un grand portail. L’entrée est gardée par deux femmes, sans doute nostalgiques de l’époque soviétique puisque nous sommes surveillés par Staline, Lénine, Gorbatchev lorsque nous payons l’entrée, rassurez-vous, seulement leurs portraits. Après ce passage un peu oppressant, nous pénétrons dans un grand parc rempli de statues à la gloire des valeurs prônées par les soviétiques. Des statues géantes (et le mot est faible) représentant le travail, l’armée, l’entraide, et bien sûr quelques unes à l’effigie des dirigeants. Nous sommes ressortis de ce parc avec une sensation un peu bizarre au ventre, nous pauvres occidentaux qui n’avons pas connu cette période un peu sombre, il faut l’avouer, de l’histoire hongroise.

Malgré cet épisode, la Hongrie ne m’a laissé que de bons souvenirs et de belles images en tête ; la gentillesse et l’hospitalité des hongrois ont fini de me faire revenir sur mes idées reçues sur les pays de l’est… après tout, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !

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