Une « nouvelle vague » de plages européennes
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Philippe-Alexandre SaulnierQuand le soleil s'en va, il fait bon faire la tournée des plages. Petit tour d'Europe des bords de mer les plus en vogue.
Croatie : une plage « transformiste »
Grâce à ses forêts et à ses criques en grande partie inexplorées, la Croatie offre une grande variété de villégiatures attirantes. Depuis quelques années, le tourisme local a vu son chiffre d’affaire augmenter. Ses prix raisonnables et le grand nombre d’activités ludiques et culturelles qu’elle propose en font une destination de vacances très prisée chez les jeunes européens. Au large, parmi les quelques 1200 îles de toutes tailles amarrées aux vagues de l’Adriatique, BRAC est certainement la plus étrange et la plus appréciée d’entre elles. Sa plage qui porte le ravissant nom de Corne d’Or (ZLATNI RAT) mérite d’être inscrite au catalogue des curiosités naturelles remarquables. Sur 500 mètres, cette bande de sable fin et de galets s’étire comme une sorte de virgule en forme de faucille avant de se terminer en s’enfonçant distraitement dans les flots bleus de la mer. Son originalité ne s’arrête pourtant pas là puisqu’elle change d’aspect presque tous les jours. Et pourtant elle bouge ! Un coup, elle se déploie sur la droite, une autre fois elle ondule vers la gauche. Ce phénomène pour ainsi dire unique est causé conjointement par l’effet des courants marins, la main du vent et l’incidence des marées.
Salento, la tarentelle à l’ombre de la botte
A la pointe du talon de la botte, entre mer ionienne et Adriatique, la péninsule de Salento constitue la partie la plus méridionale de la région des Pouilles. C’est aussi depuis quelques années une terre d’élection pour les jeunes vacanciers qui l’apprécient pour ses plages vierges de toute pollution, ses récifs sauvages, le charme de ses paysages, et l’authenticité de ses petits villages isolés et tranquilles. Mais le festival de la Tarantella consacré à cette danse au rythme dionysiaque et aux vertus cathartiques les attire peut-être plus encore plus que le reste. Son nom lui vient de la vénéneuse tarentule. En effet, autrefois, les femmes qui croyaient avoir été piquées par la redoutable araignée entraient dans cette sorte de transe très cadencée jusqu’à ce qu’elles se sentent libérées du poison. Le festival perpétue cette trépidante tradition.
Même « Noire », la mer reste toujours belle
Les belles plages ne se trouvent pas toutes en Méditerranée. Grâce à ses prix modérés et à des sites sans pareil, la Bulgarie connaît elle-aussi une explosion de son industrie touristique. La côte de la Mer Noire envahie en été est agitée par une vie nocturne tout aussi intense. Nisar, joyau adossé à la côte par une bande de terre, est une ville très visitée. Ses richesses archéologiques et architecturales ont valu à ce triple croisement fécond de la culture hellénique, romaine et orthodoxe d’être inscrit en 1983 sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.
Plus au Nord, mais aussi plus au frais !
S’étendant sur 497 km, les côtes lettones et le Golfe de Riga suscitent depuis quelques années un grand regain d’intérêt. Pendant longtemps, peu de touristes et de vacanciers n’auraient osé imaginer que l’on puisse goûter aux joies de la baignade et du farniente au bord de la Baltique réputée froide. Bien sûr, la température n’y est peut-être pas aussi tropicale que dans les Caraïbes, mais on peut profiter des joies de la plage sans pour autant être accablé par la canicule et la pression démographique de tant d’autres lieux de rassemblements estivaux. Hormis Jurmala située à proximité de Riga, à l’autre bout du pays, près de la frontière lituanienne, la petite ville de Liepaja est particulièrement fréquentée par une population bohême d’artistes et de musiciens.
Jogging à Amager Strand Park
La mode des plages urbaines se répand en Europe comme une traînée de sables d’or. Le Parc danois d’Amager Strand a planté ses parasols sur une lagune à la croisée de trois ponts. On y vient jouer au volley, organiser un pique-nique, bronzer, se baigner dans une eau limpide ou pratiquer des sports nautiques de toutes sortes et tout cela seulement à cinq kilomètres du centre de Copenhague. C’est à peine croyable et pourtant c’est vrai ! Plus connues encore sont la Bundespressestran de Berlin et Paris-Plage où, depuis plus de quinze ans, à l’ombre des tours de Notre-Dame devenues, le temps d’un été et en plus gothiques, deux grands palmiers majestueux parmi tant d’autres, on peut venir « buller » à l’aise et à deux pas du métro… (Avec une pensée émue pour ceux qui rôtissent encore dans les embouteillages !)
Translated from Spiagge d’Europa: il turismo all’ultima moda