Une langue commune au trafic ferroviaire bientôt sur les rails ?
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A l’instar du trafic aérien, le trafic ferroviaire devrait se doter d’une langue commune transeuropéenne. Mais laquelle ?
Par Abdelwahid Djaballah
Introduire une langue commune pour la gestion du trafic ferroviaire, de même qu’il existe une langue internationale pour le contrôle du trafic aérien : telle est l’une des recommandations du rapport sur le transport de marchandises adopté par la Commission de la cohésion territoriale du Comité des Régions (CdR).
Cette initiative vise, selon José Correia (1), l’auteur du rapport et membre portugais du CdR, à pallier les lacunes en communication entre les opérateurs des différents pays membres et ce, dans la perspective de gérer plus efficacement le trafic ferroviaire de marchandises. José Correia estime qu’une langue commune rationaliserait les échanges et faciliterait la tâche des opérateurs de réseaux. Jusqu’à présent, la gestion du trafic se fait dans la langue propre à chaque Etat de l’Union Européenne.
Le rapport du CdR prévoit notamment de renforcer le rôle des collectivités locales et régionales en matière de planification et de mise en place des infrastructures, de même que dans le développement d’un système de transport de fret. La valeur ajoutée souhaitée étant de pouvoir contribuer « significativement » à la croissance économique… reste à savoir qui devra en supporter les frais, et quelle langue commune sera utilisée ?
Lundi 16 octobre 2006, à Udine, en Italie, Jean-Jack Queyranne, Président du Conseil régional Rhône-Alpes, Bernard Soulage, 1er vice-Président, délégué aux transports, déplacements et infrastructures, et Bernadette Laclais, Vice-présidente et adjointe au Maire de Chambéry, ont rencontré l’ensemble des Ministres et Présidents des Régions concernées par le " Corridor V " assurant la liaison entre Lisbonne et Kiev. Dans ce contexte, on peut se poser la question : Est-ce une coïncidence si le rédacteur du rapport est Portugais ? "Cet avis n'a pas de lien particulier avec le projet Corridor V, l'avis ne concerne pas un projet ferroviaire en particulier ; il répond à plusieurs communications de la Commission européenne dans le domaine du transport de marchandises" rétorque le Comité des Régions. Le rapport de M. Correia devrait être adopté les 8 et 9 octobre prochains, lors de la cession plénière du CdR. C’est l’une des priorités de l’Union Européenne.
(1) José Correia est le maire de Tavira, en Algarve (Portugal) et membre du groupe du Parti populaire européen (PPE)