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Un peu d'eau, s'il vous plait!

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Barcelone

Après de longs mois de sécheresse, la Catalogne a enfin reçu le don de la pluie. Toutefois, cette parenthèse pluvieuse a été fugace et insuffisante, loin de subvenir aux besoins d'une population comptant plus de 7 millions de personnes. Il faudrait plusieurs semaines de précipitations continues afin que les niveaux d’eau des barrages atteignent ceux de l'année précédente.

La situation était et reste si désespérée que les gouvernements de la Catalogne et de l'Espagne ont été obligés de prendre des mesures urgentes et hautement controversées: la réalisation d'une dérivation transitoire depuis l’Èbre -une question qui génère une véritable guerre politique en Espagne-, l’interdiction de l'arrosage des plantes et le changement d'eau des piscines, etc... L’image la plus médiatique de la sécheresse a été probablement l'arrivée de bateaux pleins d'eau dans le port de Barcelone.

La crise hydrique prend plus d'importance encore si l'on considère que Barcelone est l'une des villes qui économise le plus d'eau au niveau européen – elle consomme 110 litres par jour et par habitant- selon l'étude Urban Ecosystem Europe. En comparaison, les parisiens consomment quotidiennement plus du double de litres par personne que les barcelonais. Des images comme le nettoyage des rues de la capitale française à l’aide de jets d’eau sont peu fréquentes dans la ville méditerranéenne. Au contraire, la mise à profit de l'eau de la ville de Barcelone est si grande que l’arrosage des espaces verts de la ville s’effectue avec de l'eau emmagasinée dans des immenses réservoirs souterrains. Toutefois, il est clair que la quantité de pluie qui tombe périodiquement en Île-de-France est de loin supérieure aux niveaux pluviométriques du Sud de l'Europe.

Quoi qu’il en soit, le très commenté changement climatique est bien ici. Les pays et les villes du sud de l'Europe ne l’oublient pas, car ils vont être les premiers à en subir les conséquences. Pour eux, la nouvelle culture de l'eau n'est pas une option mais un besoin.

Photographie: Barrage de Sau- Avril 2008 (Flickr) Traduction: Mireia Bel