Un peu cloche
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Tania BermanElles sonneront à minuit les 24 et 31 décembre… Ding, dong, ding, dong…. Tour d’Europe des expressions.
Ce que Twitter est à l’homme numérique, encore bien souvent, les cloches le sont à la campagne : elles y rythment la vie quotidienne et annoncent les grands événements. Souvent métaphores de la communication, des cloches se cachent dans toutes les langues européennes. « Comme les gens vivent, ainsi sonnent les cloches », dit-on en Italie (« Come la gente vive, così suonano le campane »). Friedrich Schiller leur a même consacré une longue ballade, « la chanson de la cloche » (« Das Lied von der Glocke »), presque entièrement reprise dans le répertoire des citations allemandes (un cauchemar à apprendre par cœur pour des générations d’écoliers teutons).
En Pologne, celui qui « laisse sonner la grande cloche » (« od wielkiego dzwonu »), souhaite annoncer quelque chose de spécial. D’autres « pauvres cloches » lancent l’appel à tous bouts de champs, sans raisons. En Espagne, on parle dans ce cas de « cloches qui oscillent dans le ciel » (« echar las campanas al vuelo »). Rien de mieux pour prendre la tête à quelqu’un et « lui faire une tête comme une cloche » (de l’italien « fare a qualcuno la testa come una campana »). Espérons qu’une « cloche sonne » chez ces gens-là, comme dans l’expression anglaise « It rings a bell for him ». Mais soyons généreux ! C’est Noël et les cloches n’ont pas fini de sonner : « Jingle bells, jingle bells all the way... »
Translated from Europäischer die Glocken nie klingen