Un Noël iranien
Published on
L'Iran démocratique proposé par Maryam Radjavi
À une époque où un intégriste iranien fou sème la mort en Australie et des intégristes musulmans dans toute une école de jeunes enfants en Afghanistan, où d’autres en Irak tuent des femmes qui refusent de les épouser de force et où d’autres encore en Afrique enlèvent des jeunes filles dont on ne connaît toujours pas le sort, on a du mal à imaginer que des chefs religieux musulmans en France prônent la non-violence comme ces imams qui rappellent que l’Islam n’est pas une religion de violence ou que cet autre fils de France appelle à une action concertée en faveur de l’intégration de l’Islam dans notre pays. On a du mal à associer l’idée de Noël à un groupe de musulmans d’origine iranienne. Et pourtant, venez faire leur connaissance.
Leur courage le mérite. Ils sont le sang nouveau, non pas celui des autres versé avec barbarie, mais coulant dans les veines de valeureux défenseurs des femmes, de la liberté personnelle et de la laïcité bien comprise et non exclusive comme celle que démontrent nos magasins à qui il est interdit d’afficher, au milieu de tous les simulacres d’un Noël devenant intégralement athée, voir païen, le moindre rappel de la scène du tout premier Noël à Bethléhem. Et notre culture occidentale d’abondance et de gâchis prétend prêcher la largesse d’esprit, la tolérance et la liberté ?
Des chrétiens, il y en a en Iran. Et de plus courageux que ceux qui troquent le Petit Enfant né dans une humble crèche il y a plus de 2000 ans, contre des sapins illuminés et dégorgeant de guirlandes scintillantes. Dans sa prison, le pasteur iranien Behnam Irani écrit et dénonce la répression dont sont victimes les chrétiens sous le régime des mollahs. Sa lettre a été publiée le 24 décembre par le site des « Militants des droits de l'homme et de la démocratie en Iran ». Condamné à cinq ans de prison pour ses convictions religieuses, c'est la troisième année qu'il passe Noël en prison à Karadj (près de Téhéran). En plus des minorités chrétiennes arménienne et assyrienne, il y a ceux qu'on appelle les chrétiens persanophones… La communauté des chrétiens persanophones est l'objet de pressions grandissantes, victimes de mesures sécuritaires, de harcèlements, de menaces et d'arrestations.
Les agents des services des Renseignements s'attaquent à leurs maisons et confisquent les livres et les publications religieuses, les documents personnels, les téléphones portables, les caméras, les ordinateurs. Il n’a été permis de construire aucune église en Iran depuis 34 ans. Celles qui existaient sont de plus en plus restreintes, voire carrément fermées. Quatre chrétiens étaient réunis dans une maison de Karaj, près de Téhéran, pour y célébrer le Nouvel An en prières. Ils ont été arrêtés. Après les avoir roués de coups, les policiers les ont transférés dans un lieu inconnu. Les «églises domestiques » seraient, selon les autorités, un danger pour la sécurité nationale. Le 6 janvier, un tribunal du régime des mollahs a condamné Hossein Saketi-Aramsari à un an de prison. Cet Iranien récemment converti au christianisme a été accusé de « propagande en faveur du christianisme ».
À la veille de Noël, les mollahs en Iran non seulement arrêtent, torturent et exécutent les jeunes et les opposants, mais ils persécutent aussi les chrétiens. Des pasteurs ont été jugés pour «atteinte à la sécurité de l’Etat ». Les Églises sont soumises à des restrictions et à des contrôles. Cette année, le régime a fait pression sur plusieurs prêtres, pour qu’ils abandonnent leurs activités religieuses ou qu’ils quittent le pays dans les trois mois. Les mollahs ont privé les fidèles des autres religions de leur liberté de culte et de leurs droits. Par conséquent, beaucoup de membres de minorités religieuses ont dû quitter le pays. Ce comportement des mollahs est contraire à la culture, et aux traditions de l'Iran ainsi qu’aux enseignements de l'islam, car le Coran ne fait aucune différence entre les prophètes. Dans l'Islam, Jésus-Christ est un grand prophète.
Dans l’Iran démocratique proposé par Maryam Radjavi, la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne, coalition de l’opposition,qui sera fondée sur la séparation de la religion et de l'État, tous les Iraniens, de toutes les religions ou croyances, pourront vivre ensemble dans le respect et la liberté, dans la paix et la tolérance, sans aucune discrimination. Le peuple iranien est déterminé à se libérer et à instaurer la démocratie. L’avant-garde de la Résistance iranienne se trouve aujourd’hui au camp Liberty en Irak. Elle a décidé de ne pas capituler devant la dictature religieuse. C’est pourquoi les mollahs et leur gouvernement fantoche en Irak ont décidé de les anéantir. C’est la raison pour laquelle nous devons continuer notre mobilisation avec davantage de force pour la fin des exécutions et la libération des prisonniers politiques en Iran et la paix et la démocratie dans toute la région.