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the social media addiction: impossible à freiner?

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Bruxelles

- Opinion - Presque 170000 vi­sua­li­sa­tions de la re­pré­sen­ta­tion vidéo de la BD de Marc Maron, en moins d'un an. Le phénomène ne cesse de grandir.

The So­cial Media Ge­ne­ra­tion, Marc Maron. Les pages de sa bande des­siné de­viennent une pe­tite vidéo de deux mi­nutes. Deux mi­nutes pen­dant les­quelles tout le monde peut se prendre pour des per­son­nages que Maron a créés.

Tous dé­pen­dants de son gsm, tous oc­cu­pés à voir les « news » de Fa­ce­book, mais pas assez libres pour se pré­oc­cu­per vrai­ment l’un de l’autre.

Ça, c’est notre gé­né­ra­tion. Le pro­blème ne re­pose pas sur l’exis­tence des ré­seaux so­ciaux, mais plu­tôt sur com­ment nous les uti­li­sons.

Pre­nons l'exemple du métro, 20 mi­nutes de voyage. Pour faire pas­ser le temps, cha­cun al­lume son GSM et re­garde des in­for­ma­tions vir­tuelles, les pré­fé­rant à la réa­lité qu’il y a tout au­tour de lui. Ou en­core, pen­dant les soi­rées, lorsque l'on est avec des amis, que l'on s'amuse ou non, le be­soin et l'en­vie de sa­voir ce qu'il se passe dans la com­mu­nauté d'in­ter­net res­sur­git. 

PRI­VACY ? Non, merci.

La plu­part du temps, on ne lit que l'état sen­ti­men­tal des per­sonnes qui ne savent probablement pas à qui par­ler. Les ré­seaux so­ciaux sont pu­blics, tout le monde les re­garde. Tous les mots que nous écri­vons sur notre « page » de­viennent pu­blic. Cha­cun peut es­sayer de ré­gler au mieux sa vie pri­vée, mais fon­da­men­ta­le­ment, nous sommes tous en train d'écrire sur in­ter­net, pas sur du pa­pier. Dès que l'on poste une phrase, elle de­vient im­mé­dia­te­ment vi­sible, elle est re­trou­vable dans le ré­seau. Com­pre­nez-vous l'im­pact qui a cette chose sur nos vies ? On peut être tou­jours être ob­servé par quel­qu'un que l'on ne connait même pas. 

Écoutes-moi, s'il te plaît

Mais d'où cela peut-il bien venir ? Pour­quoi avons-nous ce be­soin d'écrire sur nous-mêmes ? Pour deux principales rai­sons, nous vou­lons re­te­nir des sou­ve­nirs des choses qui nous ar­rivent tous les jours, ou alors don­ner libre cours à notre co­lère ou tout autre sentiment. C'est nor­mal, c'est propre à notre na­ture d'avoir be­soin de s'épan­cher. Ce qui a changé, c'est le moyen, il ne nous suf­fit plus de le faire dans notre petit jour­nal in­time, dé­sor­mais on le trouve ri­di­cule, « C'est un truc de gosse ». Ainsi nous pou­vons dire merci au « truc » de gosse d'Anne Frank, qui nous a per­mis de dé­cou­vrir de plus près les faits des an­nées 40. Heu­reu­se­ment, nos his­toires ne sont pas si fortes mais elles mé­ritent de res­ter pri­vées et d’être par­ta­gées par choix et non par ha­sard.

Nos amis connai­trons ainsi nos his­toires par nous-mêmes et non pas par notre jour­nal en ligne. Vous ima­gi­nez com­ment se­rait-il dans 10 ans si main­te­nant on ar­rê­te­rait de se par­ler, puisque, de toute façon, il y a déjà toutes nos infos dans la Toile ?

« Use it res­pon­si­bly »

Pré­tendre de vou­loir tout sup­pri­mer et de convaincre tout le monde d'y re­non­cer est im­pos­sible. Ce que nous pouvons vrai­ment faire, c'est ex­ploi­ter ces nou­veaux moyens de com­mu­ni­ca­tion pour leurs aspects po­si­tifs.

En effet, Fa­ce­book, Twit­ter, Linkdln, peuvent être très utiles pour les libres en­tre­pre­neurs, qui ont ainsi la pos­si­bi­lité de faire de la pu­bli­cité sans de­voir payer. En plus, tous les ar­tistes peuvent pu­blier leur œuvres pour leur don­ner une cer­taine vi­si­bi­lité et ainsi se faire connaître ! Concerts, évé­ne­ments, inau­gu­ra­tions, pré­sen­ta­tions, ren­contres, groupes de l'uni­ver­sité avec toutes les news... c'est comme avoir un jour­nal qui nous tient au cou­rant de tout ce qui se passe au­tour de nous. Donc, pour­quoi pas ? Pour­quoi nous ne pou­vons dis­cer­ner les deux choses, c'est-à-dire com­mu­ni­quer, main­te­nir des vraies re­la­tions et au même temps être ini­tia­teurs de nous-même, pro­fi­ter des offres cultu­relles pu­bliées ?

Ce choix n'ap­par­tient qu'à vous.