Tête de citrouille
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Audrey 2RA Halloween, les citrouilles sont charcutées, découpées, dévorées, illuminés. Ames sensibles s’abstenir !
Le 31 octobre, les enfants de nombreux pays européens célèbrent Halloween dans la joie et la bonne humeur : ils préparent leur déguisement, parent les maisons de décorations sinistres et vident des citrouilles pour en faire des lanternes. Le jour venu, déguisés des costumes les plus terrifiants, ils sortent dans les rues et sonnent, innocentes créatures, à la porte de leurs voisins pour crier le célèbre : « Des bonbons ou un mauvais sort ! » Et s'ils ne jettent pas de mauvais sorts, au moins chantent-ils une petite chanson.
Mais, parfois, avec les enfants, une partie de plaisir peut vite tourner en crise de nerfs : et les insultes fusent alors à grand renfort de cucurbitacées. Le petit Polonais donne un coup de « citrouille » (« z dyni ») à ses copains français et allemands qui lui lancent en représailles une « tête de citrouille » bien envoyée (« Kürbiskopf » en allemand). Parfois, les mots blessent plus que les poings… Ils pourraient d’ailleurs lui dire également qu’il n’a « rien dans la citrouille » comme dans l’italien « esserre uno zuccone ».
Les parents accompagnateurs, témoins d’une telle débauche de mots fleuris, ne veulent pas en entendre davantage. Ils tirent donc leur troupe de cornichons par la manche pour les mettre au lit. « Tu vas te transformer en citrouille », menacent-ils pour les convaincre de reprendre le chemin de la maison ; « turn into a pumpkin », comme disent les Anglais, en référence à l’histoire de Cendrillon, expression qu’on utilise pour reprocher à quelqu’un de mener une vie trop ennuyeuse. Sur le chemin, un papa engage la conversation avec une jolie maman célibataire. Mais, cette dernière, une Espagnole, l’envoie sur les « citrouilles », « le da calabazas ». Allez, au lit !
Translated from Dar calabazas en Halloween