Taxe Carbone censurée ‒ Communiqué des Jeunes d’avenir du Puy-de-Dôme
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Le Conseil constitutionnel a censuré la semaine dernière tout le dispositif relatif à la mise en place d'une taxe Carbone pour le 1er janvier 2010. Nous ne pouvons que nous féliciter de la censure de ce nouvel impôt Sarkozy repeint en vert.
Dès août 2009, Ségolène Royal ainsi que Désirs d’avenir, et Jeunes d'avenir – <http://jeunesdavenir63.over-blog.com/article-35725959.html> –, ont rompu le consensus mou qui régnait autour de cette nouvelle taxe qui allait peser sur les ménages. Nous critiquions alors à l'époque une taxe « écologiquement inefficace et économiquement injuste ». Or, et malgré les insultes de démagogue ou de folle qu'a eu à endurer Ségolène Royal et son équipe il y a six mois – par les mêmes personnes qui aujourd'hui se réjouissent de la censure –, ce sont ces deux arguments qui ont été choisi par les Sages pour censurer le dispositif. En effet, celui-ci présentait beaucoup trop d'exemptions pour être efficace et juste, puisque selon le Conseil, « 93 % des émissions d'origine industrielle, hors carburant » n'auraient pas été taxés. Ainsi, étaient totalement exonérés les « centrales thermiques produisant de l'électricité, les émissions des 1.018 sites industriels les plus polluants » (raffineries, cimenteries, cokeries...), les transports aérien et routier de voyageurs. Encore une fois, ce sont les ménages qui auraient été alors essentiellement mis à contribution.
Nous, Jeunes d'avenir, ne croyons pas à une écologie punitive qui sanctionne le citoyen lambda qui n'a pas d'autres moyens pour travailler que de prendre sa voiture – le « Travailler plus pour gagner plus. » se transformerait alors en « Gagner plus pour pouvoir aller travailler ! ». Nous croyons à une fiscalité écologique qui, au contraire, encourage les produits verts et pénalise lourdement les produits les plus polluants, mais à la condition que des alternatives vertes existent à ces produits polluants ; c'est le cas du chauffage par exemple mais pas du transport tant qu'un réseau de transports en commun dense ne sera pas effectif ou tant que les Français n'auront pas accès à des véhicules propres électriques.
Il est cependant urgent de mettre en place une véritable fiscalité écologique en France. Il est temps de mettre en place un vrai débat national, non effectué à la va vite comme semble vouloir le faire le gouvernement, sur la fiscalité écologique pour que la France mène avec brio la révolution environnementale que nous appelons de nos vœux. Ainsi, et dans le cadre de ce débat, nous proposons de privilégier les taxes sur les gros industriels plutôt que sur les ménages. Il est également essentiel de baisser la TVA sur les produits propres et de l'augmenter sur ceux qui ne le sont pas, à condition que l'alternative existe. Ce système se rapprocherait d'un système de bonus-malus vert. Enfin, l'État doit se montrer judicieux et audacieux en misant sur l'avenir et en privilégiant les industries de demain plutôt que de vouloir à tous prix aider les industries vieillissantes et hautement polluantes comme c'est le cas dans le plan de relance. Si nous voulons repartir du bon pied après cette crise, n'ajustons pas seulement nos comportements. Il s'agit de changer de modèle !