Sous pin up
Published on
A poil et sur la paille. Une fois n'est pas coutume, le déshabillage mène parfois à la déconfiture. C'est l'AFP, peu réputé pour sa frivolité, qui retrace les péripéties de ce Full Monty ibérique. Et peu lucratif.
La dépêche commence comme un conte de Grimm pour s'achever en quasi-scène de crime : 'sept mères de famille d'un bourg espagnol de 400 âmes, Serradilla del Arroyo, qui avaient posé dévêtues pour un calendrier se retrouvent aujourd'hui endettées, faute d'avoir écoulé leur stock.'
L'objet du projet était pourtant vertueux. Désireuses de financer un centre de loisirs pour leur progéniture, ces Carmen de l'almanach ont la brillante idée, en novembre dernier, de se lancer dans le cliché grivois. Sans plumeau, ni marmot. L'initiative suscite un tohu-bohu chez les duègnes locales qui tentent d'interdire le shooting. Foin de chapelet !
Aveuglées par le succès planétaire du concept de 'l'éphéméride minimaliste', les dignes mères de famille persévèrent. 'En se prenant elles-mêmes en photo, pratiquement nues, à la piscine municipale, au centre de tourisme rural ou à la boulangerie de leur village', poursuit, sans rire, l'agence. Au final, seuls 1 500 calendriers sur les 7 000 imprimés seront vendus. Après les filles pneumatiques, les dieux du slip français ou les disciples lascifs de Rome, ces 'madre'-là étaient un poil trop madrées.