Sommet européen : Obama et ses meilleurs amis
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susanna arusBruxelles a reçu pour la première fois le président des États-Unis, Barack Obama, qui s'est réuni avec les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy et de la Commission Européenne, José Manuel Durao Barroso. « Bestfriends » c'est avec ce terme que ce dernier a qualifié l'harmonie dans la relation transatlantique.
Le sommet entre les États-Unis et l'Union Européenne s'est terminé sur beaucoup de belles paroles concernant la coopération entre les deux parties. La rencontre s'est concentrée sur la situation en Ukraine, le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissements (plus connu par le sigle anglais TTIP), la relance économique et le changement climatique. En moins de deux minutes, Barack Obama a très brièvement mentionné son engagement pour mettre fin au programme nucléaire de l'Iran et pour envoyer de l'aide humanitaire aux victimes des conflits de la République centrafricaine et de la Syrie. Cependant, ni Barroso ni Van Rompuy ne se sont prononcés sur une guerre civile qui dure déjà depuis trois ans.
Il y a dix jours à peine, le Parlement européen a accueilli une conférence où ont participé le leader de l'opposition syrienne, Ahmed Jarba et l'ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt. Selon l'homme politique belge, l'inaction de l'Union européenne en Syrie « a donné l'impression à la Russie que nous n'allons pas lutter pour la démocratie, et les a encourager dans la crise ukrainienne ». Aussi bien Obama que Barroso et Van Rompuy ont souligné à plusieurs occasions que des sanctions devront être mises en place pour faire respecter la loi internationale en Ukraine. Et en Syrie ?
Verhofstadt pense que la communauté internationale n'a pas fait suffisamment d'efforts puisque « nous savions depuis le début que Bashar Al-Assad préférerait détruire son pays que de laisser le pouvoir ». Il condamne ainsi l'inaction de l'Occident dans deux moments clés : le siège à la ville de Homs en 2011 et l'utilisation d'armes chimiques. L'ancien Premier ministre belge n'envisage plus la possibilité d'une solution politique et réclame trois mesures précises : imposer une zone d'exclusion aérienne, établir un couloir humanitaire et fournir des moyens à la résistance syrienne. En ce qui concerne le rôle de l'Union européenne, Verhofstadt a critiqué le Parlement européen pour ne pas avoir mis la pression sur le Conseil européen pour qu'il assume un approche plus proactive. « C'est le moment d'être courageux. »
La Syrie : trois ans de morts
La guerre civile syrienne a débouché sur la mort de 100 000 personnes et a provoqué plus de 9 millions de déplacés. Ahmed Jarba, le président de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution en Syrie (CNFOR) s'est rendu le lundi 17 mars à la conférence organisée par le groupe Spinelli. À cette occasion il a fait appel au « monde libre » pour qu'il évite la destruction de la Syrie, dont la population est en train de « mourir sous les bombes et le silence international ». Selon le leader du plus grand groupe d'opposition syrien, le « terrorisme n'a pas des frontières ni religions », et s'il n'est pas freiné « l'Europe le retrouvera devant sa porte ».
Interrogé au sujet des crimes commis par la résistance, Ahmed Jarba a répondu que son organisation les condamne, mais il différencie ceux réalisés par des individus et ceux perpétrés par des groupes : « quand le moment arrivera tous seront condamnés, mais les deux types de crime ne peuvent être mêlés, nous devons donné la priorité aux crimes de guerre ». Selon Ahmed Jarba, les zones libérées se trouvent toujours dans le chaos et sont parfois contrôlées par des milices étrangères. Le leader syrien a assuré qu'il ne demande pas d'armes, mais « les moyens nécessaires pour obtenir les outils basiques pour lutter contre le régime terroriste ».
Translated from Obama: dos minutos de discurso para Siria