Sommet du G-20 : pas de nouvelles, mauvaises nouvelles
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By Cristina Mariani Translated by Emilie Fromont
Il y a maintenant plus d’une semaine le sommet de l’Eurozone s’est tenu à Bruxelles, les chefs d’Etat de la zone Euro restaient debout jusqu’à 4 heures du matin pour trouver un accord satisfaisant politiquement et techniquement en vue de sauver l’Euro.
Quelques jours de vacances pour célébrer Halloween et la Toussaint, il faut ensuite retourner à la réalité et faire face à la crise de gestion de la zone Euro. Avec le groupe des 20 (G-20), les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales des économies les plus importantes, des pays industrialisés et en développement, se réunissaient pour discuter de la dette de l’Europe et de la situation économique globale.
Oui, parce que comme mentionné dans la déclaration commune émise par le Président du Conseil européen Van Rompuy et le Président de la commission européenne Barroso à la fin du premier jour du sommet, “Cette perspective est réelle non seulement pour l’Europe, mais aussi pour les Etats Unis et pour d’autres économies de marché. Nous rencontrons tous des difficultés, nous devons dès lors tous contribuer à une solution.”
Quelle est donc la bonne nouvelle? – Il n’y en a pas pour l’instant. La déclaration commune souligne que la tourmente du marché financier s’est intensifiée et que la croissance globale a ralenti alors que le taux de chômage est en hausse. La solution repose sur une action ambitieuse entreprise par chacun, qui soit capable de générer une nouvelle croissance et de remettre les 200 millions de chômeurs à l’emploi.
De nouveau, pas de bonne nouvelle. Parce que la coopération renforcée et l’interdépendance sont les réponses, le choc de l’annonce d’un referendum sur l’aide européenne et le plan d’austérité en Grèce ont révélé une sombre perspective du futur de l’Union européenne dans l’opinion publique.
L’euroscepticisme est en hausse, et pendant que les journaux et les chaines de télévisions sont monopolisés par des débats sur le rôle de la banque centrale européenne, l’absence d’une union économique européenne, réelle et efficace pour compléter l’union monétaire, et le manque de démocratie dans le système européen, les citoyens européens ont continué de faire entendre leur voix dans les rues contre la situation politique et sociale actuelle.
La liste de demandes et de slogans est longue; la question de savoir si ces protestations reposent sur des arguments valides n’entre pas dans cette discussion. A l’occasion du G-20, les jeunes protestataires ont marché vers Nice pour exhorter les leaders des économies les plus riches du monde à se concentrer sur les gens au lieu de sauver les banques pour plaire et apaiser les marchés financiers. “Les paysans avant la Finance”, “La vie, pas le marché”, les demandes des manifestants traduisent l’expression de la jeunesse européenne qui se sent exclue de la possibilité de choisir son propre futur, avec le rêve d’un monde sans finance, sans banquiers et sans l’arrogance du pouvoir.
Naïfs. Peut-être. Mais un autre signe que l’Europe devrait prendre en compte, parce que le soutien et le développement futurs du projet européen par les jeunes générations Erasmus ne peuvent pas être pris pour acquis.