Sommet de Copenhague: une vague d’actions citoyennes
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Gilles PansuD'après le site Treehugger.com, le 9 décembre 2009, «Copenhague» a été le mot le plus recherché sur Google. Quelle nouvelle rassurante ! Sur place, au Danemark, la société civile tentent de contraindre les détenteur du pouvoir à renforcer leur engagement pour le bien de tous. Panorama de cette lutte colorée contre le changement climatique.
Dans la lutte contre le réchauffement de la planète, les jeunes représentent l'avenir. Ce sont eux qui se pressent devant les portes du Bella Center, le centre de conférences où se déroulent les négociations du Sommet de l’Onu« COP15 ». Ils veulent se faire entendre d'une seule voix. Les écouter demain sera sûrement trop tard. Pourtant, depuis le 15 décembre 2009, il est très difficile d’obtenir le « pass » qui permet de rentrer dans ce lieu, certaines ONG d’envergure internationale, représentants la société civile, n’ont même plus le droit d’y accéder… et s’en révoltent. Pourtant, la mobilisation devrait brasser à 360° car nous sommes tous sur le même bateau. Et nous risquons de couler.
Désormais, les manifestants défilent dans les rues et se rassemblent devant ce centre devenue une forteresse, derrière les barrières installées par la police, entre les pancartes « Don't eat me » des activistes végétariens déguisés en poulet. Tous protestent sous le regard attentif et dissuasif de nombreux policiers danois. Il y a eu des coups et des heurts, dont les images ont été diffusées sur de nombreux écrans de télévision mercredi. Mais Copenhague, ce sont aussi des stands, celui, arctique de WWF, des installations sur les énergies renouvelables, et des expositions de photos.
Arrivée dans la ville
A Copenhague, un pied à peine posé sur le sol danois à la sortie du train, et on se rend compte des efforts mis en œuvre par les organisateurs pour accueillir la Conférence de l'Onu sur le changement climatique qui est de loin le plus grand événement que la ville ait connu ces dernières années. Tout se veut durable et cette impression n’émane pas seulement des tee-shirts de protestation que portent les manifestants venus des quatre coins de la planète, ou des bicyclettes et des apéros à la noisette bio. Car il s’agit là d’une énorme opération médiatique à la mesure d’un événement planétaire qui pourrait bien changer le destin de la planète.
La campagne Hopenhagen tapisse par exemple les murs du métro, les immeubles et les places avec ce jeu de mots fort adéquat. Les créateurs de ce slogan sont des architectes de la terminologie, très habiles, des pros dans les secteurs de la publicité et du marketing, qui ont fait travailler bénévolement leurs neurones au service d’un message simple : il y a de l'espoir ! Mais évidemment avec une condition : agir. Maintenant.
Pouvoir du peuple
Les gouvernements et les institutions aussi parlent des conséquences du réchauffement climatique en évoquant le « pouvoir du peuple ». Le « Partnership for a good climate in society and nature » (www.intercivil.net) et la Campagne internationale sur les droits des réfugiés climatiques (ICCR - www.klimaforum09.org) agissent dans ce sens et travaillent maintenant en tandem. Les Nations-Unies ont aussi lancé « Seal the Deal », une pétition censée rappeler aux chefs d'Etat la nécessité de négocier un accord équilibré et juste. Les concepteurs du projet n'ont pas seulement réalisé des pancartes très visibles, mais ils ont aussi mis en place une sacrée installation sous forme de labyrinthe, sur la place Kongens Nytorv.
Et le gouvernement danois n'est pas en reste : une vidéo visible sur You Tube montre une petite fille se réveillant dans un désert, une faille longue et menaçante s'ouvrant sous ses pieds dans la croûte terrestre. Elle est obligée de fuir en abandonnant son ours blanc en peluche. Puis, le ciel se couvre et le soleil disparaît derrière à un ciel menaçant. La terre est immergée par des fortes marées. Un sursaut : ce n’était qu’un rêve ! Pas si loin de la réalité… pour certains écologistes, ce message publicitaire est contre productif, car il met en scène une chimère quand les dangers encourus sont eux, très concrets dans certains endroits du globe.
Translated from Il clima si riscalda, a Copenaghen