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Séparatismes en Europe : l’Ecorce et la Belle Gifle

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Le Premier ministre britannique David Cameron a approuvé lundi la tenue d'un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. En Belgique, en territoire flamand, le parti indépendantiste N-VA a remporté dimanche les élections municipales. Certains commentateurs craignent que les velléités indépendantistes des régions ne menacent la communauté européenne.

D'autres y voient la résolution nécessaire de conflits larvés.

The Scotsman - Royaume-Uni : l'Eco(r)sse

Le quotidien The Scotsman salue « l'accord historique » obtenu lundi pour la tenue d'un référendum sur l'indépendance de l'Écosse. Le dirigeant du gouvernement écossais Alex Salmond a obtenu un délai de deux ans. Le journal espère que les citoyens s'en serviront pour prendre la bonne décision : « Nous avons maintenant la perspective d'un référendum clair, juste et sans équivoque. Il reste maintenant deux ans aux politiques, aux scientifiques, à la société civile et aux élites économiques pour examiner dans leurs moindres détails les répercussions du référendum sur l'indépendance. Il convient certainement de saluer ce résultat et la longue période accordée pour les analyses de fond. Nous avons donc de bonnes raisons de nous réjouir. … On peut maintenant commencer le débat sur les questions importantes. Ce qui prime aujourd'hui, c'est que l'Écosse a la possibilité de prendre une décision argumentée. » (Article publié le 16.10.2012)

ABC – Espagne : le risque de contagion

A lire aussi sur cafebabel.com : « L’indépendance écossaise pour les nuls »

Pour le référendum sur l'indépendance de l'Écosse, le Premier ministre britannique David Cameron et le chef du gouvernement autonome écossais Alexander Salmond se sont entendus sur une procédure qui profite aux deux hommes politiques, mais délivre un message dangereux à d'autres pays comme l'Espagne et la Belgique, analyse le quotidien conservateur ABC : « Cameron a agi avec égoïsme et légèreté. Les sondages lui garantissent un non catégorique des Ecossais vis-à-vis de l'indépendance ; les partisans du oui n'atteignent même pas 30 pour cent. Cameron entend ainsi se débarrasser de la question pour quelques décennies. Cela convient aussi à Salmond, car le référendum donne corps à ses revendications politiques. Ce qu'il veut vraiment obtenir, ce sont des avantages fiscaux et une auto-administration qui corresponde grosso modo au statut actuel de la Catalogne. Mais cet accord bilatéral ... est extrêmement dangereux pour l'UE. Car plusieurs Etats membres, l'Espagne et la Belgique notamment, connaissent de fortes pressions indépendantistes. » (Article publié le 16.10.2012)

Lidové noviny - République tchèque : un sound tchèque

Les velléités indépendantistes des Écossais rappellent au quotidien conservateur Lidové noviny la partition de la Tchécoslovaquie en 1992/93, même si celui-ci ne croit pas au morcellement de la Grande-Bretagne : « Les dernières élections en Angleterre et en Écosse ont été aussi fatales que celles de 1992 en Tchécoslovaquie. Pendant qu'à Londres les conservateurs eurosceptiques ont pris les commandes, les politiques de gauche pro-européens, revendiquant l'État providence et une Écosse indépendante, sont restés au pouvoir en Écosse. Toutefois la sécession de l'Écosse suivant le modèle tchécoslovaque semble peu probable. En effet, pour parvenir à une séparation rapide, il faudrait deux camps. Et Cameron ne souhaite pas, contrairement à Václav Klaus, la désintégration de l'État. Il faudrait que Cameron se montre vraiment très maladroit dans la lutte contre l'actuelle crise économique britannique pour que cette partition ait lieu. A moins qu'il ne pousse lui-même l'Écosse gorgée de pétrole à partir. » (Article publié le 16.10.2012)

Corriere della Sera – Italie : indépendance temps-là

Après le succès du parti indépendantiste flamand N-VA aux municipales belges dimanche, le quotidien libéral-conservateur Corriere della Sera craint une généralisation des mouvements indépendantistes en Europe : « On n'a pas encore affaire à une partition de la Belgique, comme on le redoutait encore il y a cinq ans. Ce qui préoccupe davantage, c'est le risque que le résultat électoral trouve un écho, au-delà des frontières belges, dans différentes régions européennes. En Catalogne et en Écosse par exemple. L'étendard nationaliste est brandi comme un bouclier contre la crise économique. La Belgique est un pays très civique. Mais si elle découvre qu'elle est devenue le miroir de différents mouvements séparatistes en Europe ou contre l'Europe, elle pourrait également céder à des tentations dangereuses. Et se transformer en incubatrice d'un virus résistant aux remèdes rationnels. » (Article publié le 16.10.2012)

Trouw - Pays-Bas : pour « une scission de velours »

Après la victoire du parti indépendantiste flamand (N-VA) aux municipales belges en Flandre, le président du parti Bart De Wever a appelé le Premier ministre belge Elio Di Rupo à engager des négociations sur un État confédéral. Le pays est devant un nouveau tournant, estime le quotidien social-chrétien Trouw : « La dispute interminable sur la forme de la Belgique amène à se demander s'il serait vraiment grave que cet État disparaisse. L'exemple de la partition de la République tchèque et de la Slovaquie montre qu'une 'scission de velours' est possible, même si cette expression est un peu trop romantique. Tchèques et Slovaques se sont retrouvés en tant que voisins et partenaires au sein de l'UE ; il pourrait donc en être de même pour la Wallonie et la Flandre. De Wever y fait également clairement référence. Les électeurs flamands et wallons doivent décider eux-mêmes s'ils sont prêts à accepter la détresse inévitable d'une partition. Il est clair, dans tous les cas, que la Belgique ne peut vivre éternellement sous le poids de cette question existentielle. » (Article publié le 16.10.2012)

Financial Times Deutschland – Allemagne : la Catalo(r)gne sur les indépendantistes

Les aspirations indépendantistes ne peuvent donner aucune réponse aux crises actuelles en Europe, interpelle le journal économique libéral Financial Times Deutschland : « Seul le dépassement des frontières et du nationalisme a donné à l'Europe prospérité et sécurité. La même chose vaut pour surmonter les crises bancaires, économiques et financières qui ont submergé des petits pays comme l'Irlande. Seule une grande communauté est en mesure d'aider à résoudre des problèmes qu'un Etat isolé ne peut surmonter. Les séparatistes le voient également : les Catalans aimeraient bien se séparer de l'Espagne mais réclament en même temps une aide financière à Madrid. Mais on ne peut revendiquer d'un côté les succès et les richesses et de l'autre déléguer les problèmes et les fardeaux à l'État central ou à l'UE. L'Europe doit préserver sa diversité régionale, comme cela est possible dans le fédéralisme allemand, sans pour autant proclamer à chaque fois un État indépendant. Cela ne ferait que miner les capacités de l'Europe à résoudre les problèmes. » (Article publié le 16.10.2012)

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Photo : Une (cc)houbi/flickr

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Translated from Samtene Scheidungen? Separatisten machen in Europa Schule