Sarkozy: « Moi socialiste ? Peut-être ! »
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Nicolas Sarkozy prend de l’élan pendant la plénière d’un Parlement européen qui a vécu mardi 21 octobre un des débats les plus dynamiques des dernières années.
Par le ton de Nicolas Sarkozy –Président temporaire du Conseil européen-, par le dynamisme et l’ironie des répliques des leaders des groupes politiques et par le brouillis idéologique que la crise provoque entre les socialistes, les libéraux et les conservateurs, le débat europarlementaire de mardi 21 octobre, en séance plénière à Strasbourg ressemblait exceptionnellement à un « débat sur l’État de l’Union » inédit dans l’Histoire de l’UE. Voici ce qui s’est dit d’important.
N. Sarkozy : « La crise financière systémique a commencé le 15 septembre 2008 et non pas en août 2007. »
D. Cohn-Bendit (Verts) : « Je crois rêver ! Les crises - crise écologique, crise financière et faim dans le monde - sont interdépendantes. Il est donc faux de dire que la crise a commencé en août. La cause est à rechercher des années plus tôt, ce n'est pas un tsunami naturel impossible à prévoir. »
N. Sarkozy : « Le capitalisme mondial n'est pas remis en cause pour autant que l'économie de marché ne récompense pas les spéculateurs au détriment des entrepreneurs. »
N. Sarkozy : « Il n'est pas possible de continuer à porter les déficits de la 1ere puissance mondiale. »
N. Sarkozy : « Il ne faut pas que les entreprises européennes soient achetées par des capitaux non-européens quand leur valeur boursière est faible. Une solution peut être la création de fonds souverains dans chaque pays de l'UE »
Joseph Daul (Conservateurs) : « Le libre marché (…) a besoin d'être accompagné de règles qui soient appliquées avec fermeté. »
Martin Schulz (Socialistes) : « Je me réjouis de voir la famille conservatrice à laquelle appartiennent Sarkozy, Daul et Durão Barroso, reconnaître leurs erreurs – même si c’est avec un peu de retard- pour avoir soutenu la déréglementation ces dernières années. »
Joseph Daul : « Mon groupe soutiendra toute mesure visant à garantir le modèle européen de solidarité et d'économie sociale de marché. »
Martin Schulz : « Je suis impressionné par les résolutions proposées par Sarkozy et Durão et le langage de la social-démocratie européenne qu’ils utilisent maintenant. »
N. Sarkozy : « Je suis devenu socialiste ? Peut-être, mais au moins vous vous ne parlez pas comme un socialiste français. »