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« Sarko t'es foutu, la jeunesse est dans la rue ! » - Images de manif'

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Société

Ambiance insurrection en France. Entre 261 et 950 lycées toujours bloqués à la veille des vacances de la Toussaint. Les heurts entre jeunes et forces de l'ordre finissent parfois en drame, mais le gouvernement refuse de revenir sur la réforme des retraites, centre d'attention de tout un pays. Si la France est réputée en Europe pour ses grèves sans fin, c'est bien la première fois que les lycéens partent la fleur au fusil aussi nombreux, avant même la mobilisation des étudiants, plus tièdes. Mardi 19 octobre, sixième jour de grève en France, la journaliste Sladjana Perkovic est allé à la rencontre de ces jeunes de 16 ans déjà inquiets sur leur avenir, place d'Italie, entre slogans qui tuent et concours de poings levés. Récit en image.

Les plus jeunes manifestent en premier

Avant même que les étudiants ne descendent dans la rue, les lycéens français sont allé crier leur mécontentement contre le gouvernement. 261 lycées selon le ministère de l'éducation nationale, 950 établissements (sur 4302 établissements), selon l'Union nationale lycéenne étaient mobilisés lundi 18 octobre.

photo : ©Sladjana Perkovic

Bataille de slogans

« Carla on est comme toi on s'fait baiser par l'chef d'Etat ! ». La première dame de France appréciera... Plus classique mais tout aussi décapant : « les jeunes au turbin, les vieux au jardin ».

Ils ont au moins suivi les cours de poésie...

photo : ©Sladjana Perkovic

La peur du

Les Français pratiquent le « jeunisme » mais craignent le « jeune », individu chevelu, bruyant, « instrumentalisé » par les syndicats et doublé par les « casseurs ». Après avoir été nommé Président des riches par un couple de sociologues, Nicolas Sarkozy, prostré dans un silence synonyme de refus, ne sera pas adoubé Président des jeunes.

photo : ©Sladjana Perkovic

Grève ou cour de récré ?

Beaucoup de commentateurs s'en prennent au nouveau militantisme des lycéens français, les considérant au choix comme manipulés, inconscients ou opportunistes. D'autres analystes préfèrent écouter ce qu'ils ont à dire. Sur Rue 89, Anne Muxel, directrice de recherche au CEVIPOF, souligne la peur des jeunes face à leur avenir professionnel. Ils redouteraient de vivre une entrée dans le monde du travail plus difficile qu'elle ne le fût pour leurs aînés.

photo : ©Sladjana Perkovic

Des vacances militantes

« Et toi, tu pars où pour les vacances ? »Si le gouvernement compte sur les vacances de la Toussaint (qui commencent vendredi) pour calmer les esprits déchaînés de ses jeunes, peut-être déjà refroidis par l'examen de la réforme des retraites mercredi au Sénat, les lycéens ne l'entendent peut-être pas de cette oreille... Alors, la grève des lycéens, école buissonnière ou crise existentielle ?

photo : ©Sladjana Perkovic