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Ratee.ee : le Facebook estonien

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Default profile picture céline panteix

Un réseau social, véritable Facebook de l’Est, a changé la vie des jeunes Estoniens : ratee.ee. Entretien avec son fondateur, Andrei Korobeinik.

(Foto rate.ee)

«Si elle sont certes, importantes, les cours ne sont pas le meilleur de l’université. Le must ce sont les rencontres humaines : il y aura toujours des personnes extraordinaires que vous n’auriez jamais pu rencontrer si vous n’étiez pas allés en cours ou fréquenté le campus. Des personnes avec lesquelles discuter d’idées, de rêves et, pourquoi pas, de choses complètement futiles». Andrei Korobeinik est un jeune chef d’entreprise estonien qui a lancé Ratee.eee, un réseau social dont le siège ressemble à la rédaction survoltée d’un magazine américain.

Andrei Korobeinik ?

Korobeinik, nez avisé, a rapidement entrevu les possibilités de création et développement offertes par le domaine des NTIC [nouvelles technologies de l’information et de la communication]. Soutenu par l’Université de Tartu en Estonie, il a lancé www.rate.ee, un site de réseau social virtuel, qui a changé la vie de nombreux jeunes estoniens et qui, promet-il, est destiné à en faire autant dans les autres pays européens.

« Nous concentrons désormais tous nos efforts sur les pays d’Europe de l’Est et certains de nos projets avancent très bien ». D’ici à la fin de l’année, sa page devrait inaugurer des versions similaires dans quinze autres pays.

Alors que l’Europe de l’Ouest est envahie par le réseau Facebook, sur les rives de la Baltique, le réseau social virtuel a déjà fait sa petite révolution. Il est devenu un élément de la vie quotidienne : la-bas, il n’est pas rare de demander deux minutes de pause au bureau afin de vérifier son compte bancaire ou de répondre aux mails de ses amis. Le fonctionnement de ratee.ee est élèmentaire : l’internaute ouvre un compte, poste des photos et attend que les gens votent.

Un tiers des Estoniens disposeraient déjà d’un compte sur Ratee.ee. Nombre de jes jeunes, âgés en majorité de 13 à 22 ans, téléchargent leurs photos et se rendent quotidiennement sur le site pour contacter leurs amis, voter et prendre connaissance des suffrages qu’ils ont obtenus.

« Quand j’ai commencé à travailler, se souvient Korobeinik, « je n’avais pas une idée très précise de mon avenir. Je savais que la période n’était pas forcèment propice au web [juste après le crash de la Net economie en 2000] et que beaucoup de sites, qui ont survécu grâce à la publicité, ont depuis disparu.»

Pas de Tanguy dans la Baltique

« L’université est le lieu idéal pour initier de nouveaux projets car il y a toujours des gens extraordinaires prêts à vous donner un coup de main. Peu importe qu’il s’agisse d’un matheux, d’un expert de la finance ou d’un informaticien. Il est essentiel de partager et de croiser les idées, c’est une richesse inestimable. Même si une poignée seulement pourront être concrétisées ».

Selon Andrei Korobeinik, « abandonner ses études en Estonie parce qu’une banque ou une grande entreprise propose un poste à un étudiant est normal».

Comme dans la grande majorité des pays d’Europe du Nord, il est d’usage que les jeunes quittent le toit parental très tôt. Question de culture mais également lié à une économie en plein essor. «En Italie par exemple, si un diplômé en informatique ne trouve pas de travail correspondant à sa qualification, ce n’est pas un problème de rester chez ses parents jusqu’à 35 ans », précise Andrei Korobeinik.

«En Estonie, pas question de revenir dans le cocon. On cherche tout simplement un autre boulot. Et on fait en sorte de le trouver le plus rapidement possible ». Une leçon à imiter ?

Translated from Rate.ee. Il sito dei giovani estoni