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Quel avenir pour l’Afghanistan après 2014?

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Bruxelles

Par Alfonso de Cea La stabilité en Afghanistan, après son processus électoral prévu en 2014 ainsi que le retrait de l’OTAN, exige une action urgente sur un éventail de fronts. Quels sont les principaux défis à relever et quel rôle peut jouer l’UE dans la transition?

Investing in Afghanistan’s future’, un séminaire organisé par Friends of Europe, a tenté de répondre aux questions sur le rôle de l’UE dans cette transition pacifique et démocratique.

Le pouvoir de la confiance

L’avenir de l'Afghanistan dépend surtout de la force de ses habitants, y compris la capacité de ses réformateurs, ses chefs d’entreprises, ses groupes civils et ses femmes à opérer sans restrictions. La confiance est une arme beaucoup plus grande que le pouvoir sur ses habitants. Les citoyens doivent avoir confiance en leurs dirigeants, en sa collectivité. L’accent mis sur la sécurité ne permet pas d’assurer la croissance et le développement. Il faut améliorer les structures de gouvernance pour intensifier les mesures visant à lutter contre la corruption.

Selon Paul Smith, Directeur du British Council – Afghanistan, les investissements dans l’éducation et la société civile sont indispensables pour une transition pacifique vers un pays post-conflit. «Les afghans doivent commander et contrôler leur propre histoire. Ce sont des gens qui veulent une vie normale. Gouvernement, sécurité et développement sont les trois piliers sur lesquels la population doit se soutenir».

Assurer le développement et la stabilité

Pedro Antonio Serrano, Directeur du SEAE - Asie du Sud et du Sud-Est: «Il est important d’impliquer des acteurs afghans dans la coopération au développement et commandites des intérêts communs. Construire des intérêts communs et aider le voisin, c’est l’histoire de l’UE». La première étape vers une transition pacifique et démocratique en matière de ‘leadership’ politique sont les élections de 2014. Il faut qu’elles soient plus claires. Afin de gagner de la crédibilité, des changements sont nécessaires dans les organisations et les travaux doivent commencer dès maintenant.

Le gouvernement afghan ainsi que la communauté internationale devraient :

- trouver le juste équilibre entre le soutien à l’armée et les institutions civiles

- trouver une approche axée sur la croissance et le développement durable en plus de la sécurité

- réduire la dépendance aux aides

- attirer progressivement les investissements créateurs d’emplois

- lutter contre la corruption

- renforcer la société civile

- conserver les réalisations en matière de droits des femmes

- s’engager dans le renforcement des médias, etc.

Nasrine Gross, Président et Fondatrice du Centre Roqia pour les Droits des Femmes, des Études et de l’Éducation (Afghanistan) conclut : «La société civile en Afghanistan ne peut pas être plus sous-estimée».